Retour sur | Lancer un vermicompost, pourquoi pas ?

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écolo j Namur organisait un atelier sur le vermicompost ce 5 mai au Mundo-N. Parmi les participant-e-s, les motivations étaient diverses : de la prise d’information simple, au souhait de lancer un vermicompost dans son nouvel appart ou encore, d’avoir quelques arguments de première main pour convaincre sa copine ou ses colocs de se lancer dans l’aventure…

L’atelier était animé par Benoît Salzac de WORMS, l’asbl bruxelloise dont l’acronyme signifie « waste organic recycling and management solutions » et dont les activités visent essentiellement à valoriser les déchets organiques en milieu urbain. Quelques chiffres aident à comprendre l’envergure de la mission : les déchets organiques représentent 1/3 de la poubelle non triée, ou encore, les déchets organiques des Bruxellois représentent 60 kilos par habitat et par an. Voici donc un premier argument qui plaide en la faveur de l’installation d’un système de compostage.

Mais qu’est-ce donc qu’un vermicompst ? Il s’agit d’un système de compostage des déchets organiques par les vers par le biais de quatre bacs perforés et superposés dont les différentes missions sont, de haut en bas : décomposition, migration, maturation et percolation. La vermicompostière n’est en tout cas pas une poubelle à  déchets organiques  ! Il s’agit de la considérer comme un élevage à  vers de terre, et de considérer le vermicomposteur comme… un éleveur de vers de terre.

« Etre aware du ver  ! »

Pour Benoît, qui ne recule devant aucun jeu de mot en la matière, « même si tout le monde n’a pas la main ver, cela s’apprend  ! ». Il y a en effet quelques règles de gestion de la vermicompostière à connaître. Par exemple, exit les déchets trop humides et en général, surtout pas de lumière. Au menu de ces nouveaux compagnons domestiques, la plupart des déchets organiques mais en évitant ce qui a été cuit, les agrumes, la rhubarbe, les restes de viande et les féculents, sous peine pour ces derniers, de voir votre vermicompostière envahie par les mouchettes. Aussi, le ver adore le marre de café, ne pas hésiter à lui léguer le filtre également. C’est d’ailleurs au fond du marre de café que grouillent les quelques individus de sa tribu domestique que Benoît nous montre en guise de présentation. Le ver de la vermicompostière n’est pas un banal lombric, il s’agit de l’eisenia foetida, mieux connu sous le nom de ver tigré, ver à compost ou encore ver à fumier. Pour le trouver, direction le compost le plus proche, ils grouillent généralement en ces lieux, ou trouver un voisin pratiquant lui aussi le vermicompostage. Il est aussi possible de s’en procurer dans une des bourses d’échanges (si, si, cela existe  !) que l’asbl WORMS organise et relaye. Car il faut savoir qu’il est bon d’offrir de nouveaux partenaires de jeux aux vers, sous peine de les voir s’affaiblir.

La seconde raison essentielle de réaliser un vermicompst est la production, en fin de cycle, de percolat et de vermicompost. Ces 2 matières sont en effet de véritable bombes de nutriments et de sels minéraux qui contribueront à transformer nos plantes d’intérieur et potagers en jungles luxuriantes. Une précaution toutefois pour l’utilisation du percolat, la mixture est tellement concentrée qu’il faudra diluer de 10 à 20 fois son volume dans l’eau d’arrosage.

Un atelier théorique et pratique très instructif donc, que nous avons conclu en visitant le compost de quartier installé par Mundo-N. D’autres activités se programment à Namur pour la rentrée, si tu souhaites t’y associer, n’hésite pas à nous contacter par mail.

La ville de Namur donne des vermicompostières aux Namurois qui en font la demande. Il est prévu 20 vermicompostières pour l’année 2015. Plus d’infos sur le site la ville ou par téléphone 0800/935.62.

Pour plus d’infos sur les activités de WORMS, voir le site.

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