Lets start talking about Congo
*Commençons à parler de la RDC
Invasion par le Rwanda et l’Ouganda qui soutiennent le M23 et d’autres groupes rebelles
Au regard du droit international, il est indispensable que la RDC et sa population disposent de leur territoire. Nous condamnons fermement les interventions militaires du Rwanda et de l’Ouganda – au travers du M23 – ainsi que les violences perpétrées sur les populations civiles.
Les Etats étrangers, les groupes rebelles et les grandes entreprises créent et profitent de l’instabilité de la région pour s’accaparer des ressources, faire fructifier leurs intérêts économiques et in fine priver les Congolais‧es de leurs terres.
Extractivisme et colonialisme vert : la RDC victime de la richesse de ses sols
L’extractivisme, qui domine dans l’Est du Congo, constitue un fléau majeur. Il repose sur l’exploitation intensive, et souvent illégale, des ressources naturelles (coltan, or, …) entraînant des conséquences dévastatrices pour les communautés locales et l’environnement. Parmi les effets dévastateurs figurent la déforestation, la perte de biodiversité, la réduction de l’accès à l’eau potable, la disparition des terres fertiles et la contamination des sols, de l’air et de l’eau par les déchets miniers, générant de graves risques sanitaires.
Ces minerais servent surtout aux économies du Nord, en particulier pour les transitions numérique et écologique. En tant qu’écologistes, nous soutenons une transition écologique qui respecte pleinement les normes sociales et environnementales. Cette transition ne doit en aucun cas se faire au détriment des Congolais‧es ni de la biodiversité. Il est crucial de lutter aux côtés des Congolais‧es contre les violences liées à l’accaparement des terres.
Nous refusons toute prétendue transition écologique qui sacrifie des vies humaines !
L’évolution technologique, fantasme ou nécessité ?
L’évolution technologique nous pousse vers un monde toujours plus digitalisé, intensifiant l’exploitation des ressources minières. Nous produisons et consommons toujours plus d’objets technologiques – smartphones, montres connectées, trottinettes, voitures électriques, etc. – dont la durée de vie ne cesse de diminuer, conséquence directe de l’obsolescence programmée.
Si cette transition semble apporter des avancées bénéfiques pour les populations du nord, elle masque une réalité bien plus préoccupante : une demande croissante qui alimente les multinationales et sert les intérêts du capitalisme global, sans véritables retombées pour les Congolais‧es. La révolution verte, telle que présentée par le grand capital et de nombreux États, est illusoire sans une réelle logique de sobriété.
Derrière chaque innovation se cache une responsabilité collective : le progrès ne doit pas se faire au prix de l’exploitation des terres et des peuples.
Les droits humains comme boussole
Les conflits dans l’Est de la RDC ont un impact particulièrement grave sur les femmes. Depuis plus de vingt ans, les violences sexuelles, en particulier les viols, sont utilisées comme armes de guerre.
Les milices armées et les belligérants cherchent à infliger des souffrances physiques et psychologiques, tout en semant la terreur. Par le biais de la peur, ils provoquent des déplacements massifs de populations et déstabilisent les communautés ainsi que l’ensemble de la région.
Il est important d’instaurer des mesures efficaces pour juger les responsables de ces crimes et fournir un soutien adéquat aux victimes.
Par ailleurs, la situation humanitaire, jamais complètement résorbée depuis 1994, s’aggrave. Les massacres, les violations continues des droits humains, les déplacements de populations, les risques sanitaires, ainsi que le manque d’accès à l’eau et à l’électricité sont des réalités quotidiennes pour les habitant‧e‧s du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.
Cette situation ne peut plus durer. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et à une aide humanitaire urgente et substantielle.
Il n’y aura pas de paix sans justice
Cette situation ne peut plus durer. Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et à une aide humanitaire urgente et substantielle.
- Les États qui déstabilisent doivent être sanctionnés politiquement et économiquement par la communauté internationale. Les accords soutenant économiquement et militairement le Rwanda doivent être rompus.
- De plus, les responsables de ces États et les membres des groupes armés doivent être condamnés pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
- L’impunité règne depuis bien trop longtemps et doit prendre fin. C’est pourquoi nous soutenons les demandes de la société civile congolaise pour la création d’un tribunal pénal international pour faire la lumière sur les crimes et leurs responsables.
Arrêtons de fermer les yeux et exigeons, comme pour tout pays, la souveraineté de la RDC !
Pour changer les choses, il faut du monde dans la rue et donner de la force aux organisations qui soutiennent une RDC souveraine et une paix durable !
RDV le dimanche 2 mars 2025 pour la marche nationale en solidarité avec le peuple congolais ! Clique ici pour en savoir plus !