Comme chaque année en automne, écolo j rend hommage à Berta Càceres, une militante écologiste hondurienne issue de la communauté lenca assassinée en 2016 alors qu’elle s’opposait à un projet de barrage hydroéléctrique.
Ce week-end constitue pour nos membres un réel moment de rencontre et d’apprentissage, en effet nous y organisons différentes sortes d’activités telles que des conférences et des ateliers participatifs. Cette année, nous avions également au programme une soirée jeu de société, deux prestations d’artistes (un slam et un concert), un atelier création de pancartes en vue de la manifestation “Back to the climate”, pour laquelle nous avons organisé un départ groupé dimanche à midi.
Dialogue avec Rajae Maouane, coprésidente d’Ecolo
Jeune molenbeekoise, racisée, issue d’un quartier populaire, Rajae Maouane est la seule femme présidente de parti du côté francophone, avec elle nous avont parlé de son parcours politique et militant, des défis qu’elle a dû et qu’elle doit encore surmonter en temps que jeune femme racisée dans un environnement encore dominé par des hommes.
Une conférence pour penser l’écologie différemment
Pour la seule conférence du week-end nous avions choisi d’aborder l’écologie décoloniale. En tant qu’organisation de jeunesse promouvant l’écologie politique, il est important pour nous de nous décentrer, de sortir de notre zone de confort. En effet, l’écologie est encore trop souvent perçue comme une thématique abordée par un public plutôt aisé, qui a les ressources nécessaires pour s’intéresser à l’écologie. Pourtant l’écologie décoloniale nous montre à quel point cette façon eurocentrée de percevoir les enjeux climatiques est erronée, elle nous montre surtout que l’écologie est pensée partout, dans les pays du sud mais également dans les zones les plus précarisées des pays dits développés. Nous devons impérativement nous décoloniser et penser le monde différemment, si nous voulons trouver des solutions globales au dérèglement climatique et parler d’écologie. C’est le sens de l’écologie décoloniale. Pour aborder cette thématique nous avions avec nous Ruth Paluku-Atoka – activiste, notamment sur les questions d’antiracisme, de colonialisme et d’écologisme, au sein du Climate Justice Camp et dans les mouvements sociaux à Bruxelles – et Kalvin Soiresse Njall, député Ecolo en charge de l’enseignement au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ainsi que des questions d’égalité des chances et de décolonisation au parlement bruxellois.
Le Festival Berta Càceres, c’était aussi le lieu des artistes
Lors de cette édition, nous voulions mettre en avant des artistes qui se rapprochent de nos valeurs. Nous avons ainsi fait appel à une slameuse et une chanteuse.
Sarah Bekambo, slameuse talentueuse nous a offert un spectacle de poésie, abordant des thématiques variées telles que le racisme et son vécu en tant que personne noire en Belgique.
La chanteuse bruxelloise Stace quant à elle nous a offert un concert riche, avec de la musique oscillant entre néosoul et alternative rnb. Ses chansons abordes des thèmes qui lui sont chers tels que la résilience, la vulnérabilité et l’écoute de soi.
Back to the climate !
Nous avons clôturé ce week-end en beauté avec la manifestation pour le climat “Back to the climate”. Armé.e.s de nos pancartes nous nous sommes rendu.e.s tous.tes ensemble vers la Gare du nord, où se déroulait la première grande manifestation pour le climat depuis près de deux ans. Cette mobilisation envoyait un signal fort, trois semaines avant le début de la COP26.
écolo j vous donne rendez-vous l’année prochaine pour un nouveau week-end riche en rencontres et en contenu !