Clap de fin pour l’édition 2022 du Festival Berta Căceres

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En 2016, Berta Cacérès, militante écologiste hondurienne a été assassiné pour avoir manifesté contre un projet de construction d’un barrage hydroélectrique.  Pour lui rendre hommage, nous organisons depuis 2018, un festival écologiste, solidaire et féministe qui porte son nom : le Festival Berta Caceres.

L’édition 2022 a ainsi eu lieu du 14 au 16 octobre dernier à Bruxelles au Mundo-b à Ixelles. Au menu, une soirée ciné-débat, plusieurs conférences sur des thématiques liées à l’écologie étalées sur l’ensemble du week-end, différents ateliers créatifs, sans compter une visite guidée décoloniale et une soirée récréative avec d’autres collectifs, le tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale.

Après le discours d’ouverture, le festival a débuté vendredi soir avec la projection du film « Places nettes » de Latifa Elmcabeni, Jos Beni et Pierre Corbisier, qui traite du problème de la gentrification dans la commune de Saint-Gilles à Bruxelles. S’en est suivi un débat sur l’accès au logement entre les participant.e.s. et les co-réalisateur‧rices du film. Cet échange a permis de mettre en lumière, les mécanismes à l’origine de ce phénomène et de mieux le comprendre.

Samedi matin, la conférence sur la précarité énergétique a réuni autour de la table Marie Marchandise et Yacinthe Detienne, représentantes de Social énergie ; Christine Mahy du réseau wallon de lutte contre la pauvreté et le député bruxellois Ecolo, Tristan Roberti.

L’occasion non seulement pour les participant.e.s. de mieux appréhender leur facture d’énergie, mais également de toucher du doigt, les effets de la crise énergétique sur les classes moyennes et les plus précaires. Enfin, il était également question de mettre en exergue les mesures prises par les décideurs politiques pour y faire face.

En début d’après-midi, l’atelier « Justice fiscale » animé par Leila Oulhaj du Centre National de Coopération de Développement (CNCD-11.11.11), Christian Savestre de Press et Attac et Anne Berger de Financité a mis en lumière la réalité de l’injustice fiscale en Belgique et les mécanismes favorisant l’évasion fiscale, son impact sur la transition écologique tout en traçant quelques pistes de solutions.

La fin d’après-midi a donné lieu à deux ateliers créatifs à savoir l’atelier pancarte qui a permis aux participant.e.s. de préparer des messages pour la manifestation en faveur du climat qui a eu lieu le dimanche 23 octobre dernier à Bruxelles. Et un autre atelier pour faire du macramé.

En début de soirée, la conférence sur l’écologie anticapitaliste animée par Francine Beya, experte en développement durable, a été l’occasion de rappeler pourquoi l’écologie doit être anticapitaliste.

La soirée s’est terminée avec  les jeunes FGTB Bruxelles et les habitant-e-s du collectif  Rocking Squat  qui organisaient une soirée de soutien aux personnes sans-papiers de ce collectif.

La journée du dimanche quant à elle  a débutée par un moment de découverte. En effet, par le concours du Collectif Mémoire Coloniale et Lutte contre les Discriminations, les participant.e.s. ont assisté à une visite guidée décoloniale du « Quartier Matongé » dans une perspective intersectionnelle.

La conférence sur le colonialisme vert en début d’après-midi avec Zakia Katthabi, Ministre fédérale Ecolo du Climat, de l’Environnement, du Développement durable et du Green Deal et Martin Léna, représentant de Survival international a été l’un des moments marquants  du festival. Nous avons notamment abordé les enjeux liés à notre vision de l’écologie et la manière dont nous l’appliquons dans des pays du sud global, pourtant moins responsables du dérèglement climatique. L’échange avec les participant.e.s. portait sur la question de savoir comment sortir de ce colonialisme vert.

C’est sur cette note positive que s’est donc clôturé cette 5ème édition avec le souhait de tous.tes de se retrouver l’année prochaine pour une nouvelle édition toujours autour de l’écologie politique.

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