Herfst Weekend Automnal 2015 | Simulation de sommet climatique

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Un par un, ils entrent dans la salle. Chacun se voit attribuer un rôle, une région géographique. Ils prennent place au sein de la délégation qui leur a été assignée ; répartis entre la Chine, les USA, l’Union Européenne, les Autres Pays Développés (Canada, Japon, etc.) ou encore les Pays en Développement. A côté d’eux se tiennent aussi des lobbyistes du pétrole et des représentants de la société civile. L’exercice est de taille. En effet, il faut parvenir à un accord unanime sur l’effort à fournir quant à la réduction des gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à la température de l’ère préindustrielle.

Ils ont 120 minutes pour convaincre. Tout le monde semble prendre son rôle à cœur. Les négociateurs vont de table en table dans l’espoir d’arracher une avancée. Les positions sont difficilement amovibles ; si l’un campe, l’autre aussi. Les enjeux économiques priment. Les lobbyistes du pétrole vendent l’or noir comme étant toujours l’avenir du développement. Les représentants d’ONG tentent de trouver leur place au milieu des délégations étatiques et des lobbyistes. Ils crient, ils hurlent et ils s’agitent « Change the system, no the climate ! ». Mais restent inaudibles. Ils n’auront perturbé les négociations que le temps de leur slogan. Les décisions seront prises coûte que coûte et les Etats ne semblent accepter un dialogue qu’entre leurs homologues.

Après un « premier round » d’intenses échanges, où chacun a tenté de défendre ses positions politiques et ses ambitions économiques, il est temps de présenter publiquement les chiffres. Pour rappel, les efforts combinés doivent parvenir à un plafond de 2°C d’augmentation. Il s’agit de l’objectif fixé pour limiter au mieux les impacts liés au changement climatique. Les premiers résultats débouchent sur un effort proche des 2,7°C. Mais, cela reste insuffisant ! Les décideurs retournent négocier et recommencent ce même processus ; en avant pour le « second round » ! Ils vont de délégation en délégation en cherchant la combinaison parfaite entre trouver un accord climatique ambitieux et ne pas céder des positions économiques clés. Si l’assemblé est convaincu des effets néfastes du changement climatique, tous les négociateurs présents dans la salle tiennent des discours fermes. Nous assistons clairement à de vraies résistances.

Finalement, les discussions se terminent. C’est à nouveau le moment de présenter les résultats obtenus. Tous les regards se tournent vers la Chine et les Etats-Unis. Bilan final : 2,2°C. Néanmoins, pour que cet accord soit acté, il faut arriver à l’unanimité. Bien que des efforts significatifs aient été reconnus, les Pays en Voie de Développement s’y opposeront. Ils jugent les engagements de la part des deux puissances mondiales trop partiels et préfèrent bloquer les négociations plutôt que d’avoir un accord leur étant trop défavorable.

 

Retour rédigé par Laurence Collard (écolo j Liège)

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