Le nucléaire, on en parle ? Avec Samuel Cogolati

Agenda

Le 18 novembre dernier quelques membres d’écolo j ont rencontré Samuel Cogolati, député fédéral Ecolo et ancien membre de la régionale écolo j de Huy-Waremme. L’objectif de cette rencontre était d’aborder les débats actuels au sein du gouvernement sur la sortie du nucléaire et le recours au gaz naturel.

Il s’agit d’un sujet brûlant au sein de la majorité fédérale, dont fait partie Ecolo. Les différentes formations politiques n’ont pas toutes le même avis sur la fermeture des centrales nucléaires pour 2025, pourtant inscrit dans l’accord de gouvernement et prévu depuis maintenant 18 ans.

Dans ce contexte, il nous a donc semblé pertinent d’organiser une telle rencontre, afin de nous informer sur ce sujet et mieux comprendre ce qui se joue politiquement.

Parmi les arguments qui s’affrontent on retrouve les suivants :

Le nouveau nucléaire

Cet argument voudrait miser sur la technologie pour construire de nouvelles centrales qui seraient plus performantes et qui produiraient moins de déchets nucléaires. Cependant les exemples actuels de la France notamment ne donnent pas encore de résultats satisfaisants, le budget de ce projet est d’ailleurs passé de 3 à 20 milliards par exemple.

 

Consommation d’énergie et coût

Pour certain‧e‧s, sortie du nucléaire ryme avec diminution de l’offre (problèmes d’approvisionnement) et augmentation des factures d’énergie. Mais selon les derniers rapports, notamment celui de l’Université de Gand, l’impact sur la facture de l’énergie serait minime.

Normes des réacteurs

L’un des arguments principaux en faveur de la fermeture des centrales nucléaires concerne les normes de ces centrales, en effet la plupart d’entre elles sont problématiques et ne respectent plus les normes de sécurité. A Huy, la centrale ne peut pas résister à des chutes d’avions cargo, ce qui est très problématique. Finalement, il s’avère que prolonger les centrales coûterait par contre beaucoup d’argent.

 

Priorités et position d’Ecolo

“La volonté et la priorité est d’investir ces milliards dans la transition énergétique, dans des sources d’énergie viables, qui ne produisent pas de déchets radioactifs, etc. “

“La sortie du nucléaire c’est pas juste une fin en soit, c’est l’opportunité de changer de système énergétique et d’investir dans un système qui soit beaucoup plus vert, beaucoup plus propre et au final beaucoup plus social car avantageux économiquement.”

 

Est-ce qu’un codeco de l’énergie serait possible ?

Selon Samuel Cogolati, c’est une idée à creuser, la complexité institutionnelle de notre pays fait qu’une telle plateforme pourrait rassembler plusieurs entitées sur une même table. Rappelons que le fédéral et les régions ont des compétences sur l’énergie, donc les décisions d’un niveau de pouvoir peuvent avoir un impact concret sur les autres.

 

 

 

 

Au sortir de cette rencontre, nous avons pu comprendre que le blocage se trouvait surtout au niveau politique.Toutes les institutions scientifiques qui ont fait des rapports sur la sortie du nucléaire sont favorable à une sortie du nucléaire.

A travers les questions des membres nous avons pu nous avons également pu aborder les questions : d’électrification du parc automobile ; l’impact sur le nucléaire médical ;  l’enfouissement des déchets nucléaires ; la taxonomie verte au niveau européen ; des small modular reactors (SMR) ; de l’origine de l’uranium que nous importons et des conséquences déjà actuelles de cette énergie dans les régions les plus reculés et pauvres de la planète ; etc.

 

 

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