L’éducation « scandinave » : entre mythe et réalité – RETOUR

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Quand on parle d’éducation – et on en parle beaucoup chez écolo j – , LE modèle d’école qui revient toujours, c’est celui des écoles « scandinaves ». Là-bas, les enfants sont heureux d’être à l’école, tutoient leurs profs et les appellent par leur prénom, le tout dans des infrastructures magnifiques. De plus, ils obtiennent d’excellents résultats lors des fameuses enquêtes PISA…

Ces images d’Épinal reflètent-elles la réalité ? Lors de la rencontre organisée, le 9 novembre dernier, nous avons posé la question à André, Héloïse, Michaël et Camille qui ont eu l’opportunité d’étudier sur place.

Première constatation, le sujet suscite toujours l’intérêt et nous avons dû nous serrer un peu pour tous avoir une place !

Deuxième constatation, beaucoup d’éléments présentés se confirment. Oui, les infrastructures sont très belles et les écoles sont bien équipées. Oui, les élèves tutoient leurs enseignants et les appellent par leur prénom, mais Michaël, notre intervenant suédois, souligne que tout le monde se tutoie dans la société nordique et que la hiérarchie y est beaucoup moins marquée, l’enseignement n’étant finalement que le reflet de la société en général. Oui, un tronc commun existe jusqu’à l’âge de 15 ans, lors duquel les élèves ne sont quasi pas notés, ce qui leur évite de vivre sous la pression des évaluations. Oui, les méthodes se veulent actives et mettent les élèves au centre de leur apprentissage.

Comme aspects plus négatifs : ce type d’enseignement conduit inévitablement à voir moins de « matière » que lorsque celle-ci est enseignée suivant un programme linéaire. Cela peut donc priver les élèves d’un bagage, notamment culturel, et particulièrement ceux qui ne vivent pas dans des familles qui pourront leur apporter des connaissances supplémentaires. Par contre, à la question de savoir si le fait de mettre l’élève au centre des attentions et de lui permettre des comportements qui seraient impensables ici (quitter la classe quand il le souhaite, être couché dans les couloirs, …) n’entraîne pas de dérives et ne crée pas des « enfants-rois », les intervenants répondent ne pas avoir ressenti cela : ces comportements ne sont pas vus comme un manque de respect et des limites existent qui ne sont « naturellement » pas dépassées.

Autre particularité mise en avant par Camille qui a travaillé dans une école en Finlande : la cohésion entre collègues se fait parfois, nus, au sauna. Autant le savoir !

Vous trouverez ci-dessous les liens des vidéos que nous avons découverts lors de la soirée :

Le compte-rendu complet, se trouve ici.

A suivre en tout cas, notamment avec une table-ronde sur l’enseignement et sur l’école telle que nous la rêverions, le 8 décembre prochain.

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