Liberté de circulation, pour les citoyen·nes UE : Oui ! …sauf si tu as un handicap !

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En Europe, les jeunes issu·es de la classe moyenne jouissent d’une circulation facilitée : voyages partout en Europe, Erasmus dans un autre pays, voire même aller étudier ou travailler dans un autre pays. Alors que ces opportunités sont rarement accessibles aux classes les plus pauvres, une double discrimination s’abat sur celleux qu ont une condition physique et/ou mentale qui nécessitent (ou peuvent nécessiter) des médicaments ou traitements spéciaux.

C’est le cas de milliers de jeunes avec des handicaps en Europe qui doivent choisir entre rester ancré·es dans leurs pays de naissance (certaines fois ne pouvant même pas changer de ville) ou voyager en risquant de se retrouver sans les médicaments ou traitements nécessaires pour leur survie, ou de devoir payer cher pour rentrer dans leurs pays pour ces traitements.

C’est un enjeu intersectionnel car dérivant d’une discrimination validiste mais aussi d’une discrimination classiste. Cette double peine devient triple lorsqu’à elle s’ajoutent des discriminations sociétales que vivent certaines personnes avec un handicap qui renoncent à s’inscrire ou se domicilier dans leur nouveau pays de peur de perdre leurs droits à la santé dans leurs pays d’origine.

 

La liberté de circulation est donc ouverte aux personnes avec un/des handicap(s) uniquement si elles peuvent risquer de payer le triple pour se soigner ou si elles décident d’arrêter leur traitement et de mettre leur survie en danger.

 

Il s’agit bel et bien d’une violence institutionnelle : envers les personnes porteuses d’un ou plusieurs handicaps. Quelques mesures émergent, telle que la future Carte Européenne du Handicap, mais on est encore loin de l’égalité des chances pour les personnes avec des handicaps.

Alors que cette carte permettrait de réduire quelques inégalités financières ou d’accès à la culture par exemple, grâce à des entrées gratuites, des tarifs réduits, des accès prioritaires, un système d’assistance personnelle ou d’aides à la mobilité, elle ne promet en rien un accès aux soins universalisés. 

 

écolo j plaide pour un système sanitaire européen commun où les droits aux soins de santé sont uniformisés entre les pays membres, et où toute personne puisse avoir accès aux soins qu’iel nécessite à un prix abordable.

Pour cette raison, écolo j proposera une résolution aux Jeunes Vert.es Européen.nes (FYEG) pour lutter ensemble pour un système sanitaire européen commun.

Tu veux nous aider à rédiger notre résolution? Contacte-nous! international@ecoloj.be

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