Retour sur la Semaine Antiraciste et Décoloniale

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Du 22 au 25 septembre, Écolo J a organisé une Semaine antiraciste et décoloniale à l’Université Saint-Louis. Expositions, débats, ateliers et projections ont permis de créer un espace de mémoire, de résistance et de réflexion collective autour des violences systémiques, des héritages coloniaux et des luttes actuelles.

Mémoire et justice face aux violences policières

La semaine s’est ouverte avec l’exposition « Les visages de la résilience » du MRAX, qui retrace des parcours marqués par les violences policières en Belgique. La discussion qui a suivi, avec des représentant·es du MRAX, de la Voix des Sans Papiers et de la Ligue des Droits Humains, a rappelé l’importance de libérer la parole des victimes et de dénoncer l’impunité. L’évocation de Sémira Adamu, morte lors d’une expulsion forcée en 1998, mais également des trop nombreuses victimes survivantes de violences policières, a donné une profondeur particulière à cette soirée de mémoire. Les violences policières continuent d’exister dans notre société, touchant dans leur écrasante majorité les personnes les plus fragilisées et marginalisées de notre société. Des solutions existent, mais nécessitent des changements structurel et systémique de notre État. Cela peut se faire en changeant notamment les lois, mais pas que, en effet les suites données aux différents cas de violences policières ne sont pas de natures à rassurer quant à la disposition de notre système judiciaire à réellement lutter contre les violences policières.

Décoloniser nos regards sur l’écologie

Le mardi, l’atelier « la Fresque de l’écologie décoloniale », animé par CEC ONG, a proposé un regard croisé sur crises écologiques et héritages coloniaux. Les participant·es ont exploré comment les logiques d’exploitation des ressources, des terres et des peuples trouvent leurs racines dans l’histoire coloniale, et continuent aujourd’hui à structurer les rapports de domination Nord-Sud. Cette mise en lien a montré que lutter contre la crise écologique suppose aussi de lutter contre les inégalités héritées du colonialisme.

Résister aux politiques migratoires inhumaines

La projection du documentaire À l’usage des vivants de Pauline Fonsny, suivie d’un débat avec des militant·es et chercheur·es, a permis de rappeler que les centres fermés et les politiques migratoires inhumaines ne sont pas des fatalités. Face à la montée des extrêmes droites en Europe, les intervenant·es ont insisté sur la nécessité d’entretenir la mémoire des luttes passées et de renforcer les mobilisations actuelles pour la dignité et la justice.

Une écologie politique pleinement engagée

Ces trois soirées ont montré que l’écologie politique doit pouvoir faire un lien entre ces différents enjeux : justice sociale, décolonisation, droits humains et protection du vivant. Défendre un monde vivable implique de reconnaître les liens entre racisme, colonialisme et destruction de l’environnement, de construire des solidarités et d’inventer des futurs plus justes et inclusifs. L’écologie politique et les différents mouvements sociaux et militants doivent se nourrir mutuellement et agir ensemble pour une planète plus habitable.

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