Retour sur | écolo j Liège au musée du capitalisme

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En cette magnifique journée du 21 juin, les membres d’écolo j Liège se sont donnés rendez-vous à la gare des Guillemins afin de se rendre ensemble dans la capitale wallonne et d’y visiter le musée du capitalisme. Ce musée, organisation bénévole, retrace en quatre salles les origines du capitalisme, les espoirs qu’il a brassé, les limites du mouvement et les alternatives possibles. Sur place, nous avons retrouvé d’autres membres hainuyers et bruxellois, curieux de découvrir eux aussi ce musée au nom si peu commun.

Dès la première approche, notre guide (qui n’était autre que Delphine Masset, l’ancienne coprésidente d’écolo j Bruxelles) crée une ambiance particulière en faisant réaliser un petit jeu aux visiteurs venus d’ailleurs. Une petite mise en bouche durant laquelle les participants devaient se positionner (physiquement) de part et d’autre de la pièce afin d’exprimer son avis par rapport à une question posée : chaque emplacement indiquant la force de conviction de leurs réponses.

Après cette entrée en matière mouvementée, la salle des origines propose plusieurs causes possibles de la création du système capitaliste. De superbes panneaux explicatifs sont présentés aux jeunes curieux et développés par une guide dont les explications transpiraient le désir d’apprendre à autrui. A nouveau, une petite mise en situation fût proposée aux visiteurs afin de voir si leurs convictions penchent pour la sortie du capitalisme ou non.

La seconde salle, celle des espoirs, mettait en image les différentes espérances que le système capitaliste a fait et fait toujours miroiter grâce à des images d’archives, des données et des explications toujours claires et précises. La qualité de présentation du musée surprend positivement, car de la part d’une organisation bénévole, on ne s’attend pas spécialement à une présentation si professionnelle. Quant aux espoirs que le capitalisme a généré, on voit que certains rêves sont déçus (le plein emploi, l’augmentation du niveau de vie pour tous), mais qu’il a en partie tenu ses promesses sur une certaine qualité de vie (diminution du temps de travail, naissance des loisirs, bien être à la maison, apparition d’appareils aussi bien utiles que superflus).

Dans la salle des limites, le visiteur peut facilement se rendre compte que notre système actuel n’est probablement pas le plus avantageux et ça, grâce à toutes sortes d’objets à manipuler afin de pousser la curiosité naturelle à faire son œuvre. Le capitalisme montre ses limites : notamment la surconsommation des biens, mais aussi et surtout la surconsommation des matières premières et les limites de la croissance à tout prix.

Pour terminer la visite, la guide relança le jeu du début, avec d’autres questions cette fois, ce qui permis donc un nouveau débat. Un écran interatif permet de visualiser divers extraits de personnes luttant pour trouver et faire accepter des alternatives au capitalisme (comme les circuits courts, les banques éthiques, les monnaies complémentaires). La visite fût malheureusement écourtée par l’horloge qui annonçait l’imminente entrée en gare du train de retour vers la Cité Ardente.

A chacun donc de se faire son avis sur ce système économique à la sortie de ce musée, selon son vécu et ses convictions. Faut-il sortir complètement du système capitaliste ou alors en faire bouger les lignes par la mise en place de toute une série de garanties environnementales et sociales ? Le débat est ouvert !

Le musée du capitalisme ferme ses portes cette semaine pour mieux les rouvrir dans notre capitale l’an prochain. N’hésite pas à visiter leur site internet ou leur page Facebook.

Benjamin Shils et Bereng Tsingos

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