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Le crowdfunding est un nom un peu barbare derrière lequel se cache un concept intéressant : motiver le plus d’individus possible à  financer un projet, en se passant des intermédiaires habituels. Cette démarche révèle, une fois de plus, une facette importante d’internet et des réseaux sociaux : celle de la participation directe.

Prendre contact

Encore un mail qui me demande de verser de l’argent pour un parfait inconnu. Je soupçonne mon filtre à courrier indésirable de ne pas être assez efficace, d’autant que le message provient de ma maman, qui m’a assez souvent au bout du fil pour ne jamais devoir m’envoyer de mail. Par acquis de conscience, je lis le contenu dudit message et je suis étonnée : il n’y est pas question de sauver quelqu’un ayant un ami très riche qui me dédommagera au centuple pour l’aide accordée…

Susciter l’intérêt

Non, il ne s’agit pas de sauver quelqu’un mais bien d’un projet : soutenir, en le finançant directement, un documentaire en mal de subsides. Ce qui me vient en premier à l’esprit, c’est une chanson : « Toi plus moi… » et quelques autres artistes dont le premier album est né grâce au soutien d’internautes, court-circuitant les compagnies de disques. L’idée me plaît. Elle me séduira d’autant plus quand j’aurai pris la peine de cliquer sur le lien qui me dirige vers le site Kisskissbankbank qui encadre le projet.

Faire aboutir la demande

Sur ce site de crowdfunding, la réalisatrice Anne Closset explique que le documentaire qu’elle souhaite mener à terme, intitulé « Autrement », explorera les liens qui se retissent entre les agriculteurs et les consommateurs. Le principe est simple : un objectif financier à atteindre en un temps limité, sans quoi tous les donateurs sont remboursés, et une contrepartie proportionnelle à votre don, allant des remerciements sincères à la gratitude éternelle, en passant, plus sérieusement, par le DVD du film par exemple. Je contribue à ma manière et je reçois régulièrement des messages de la réalisatrice, notamment sur l’avancée de la récolte.

Atteindre l’objectif

Et puis un jour, ça y est : les fonds attendus sont là et dépassent même les premières espérances. Le documentaire va voir le jour ! Il pourra aussi être traduit et mis en musique. La réalisatrice est heureuse. Quant à moi, même si mon don n’était pas suffisant pour recevoir la gratitude éternelle de toute l’équipe du film, je suis contente aussi d’avoir pu apporter ma pierre à l’édifice.

Cet article a été rédigé par Salima Barris pour JUMP, le magazine d’écolo j (Édition n°14 – Connexions Citoyennes )

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