Cannabis social club à Mons : enfin une réponse face à l’enfumage collectif

Communiqués de presse

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écolo j salue la volonté de quelques élus de la ville de Mons de cesser de mener la politique de l’autruche en prenant leurs responsabilités face à la consommation de cannabis.

Hier, nous prenions connaissance, dans la presse, de la proposition d’ouvrir un « Cannabis social club » à Mons. écolo j ne peut que s’en réjouir ! En effet, la politique répressive actuelle, injectant d’importants fonds publics dans la lutte contre la consommation de cannabis, semble à bout de souffle et n’apporte pas de réelle solution à la problématique. Au contraire, cette approche favorise le développement du crime organisé et fait courir un risque sanitaire non négligeable aux consommateurs qui se voient proposer un produit de piètre qualité et au pourcentage de THC non contrôlé.

Est-il utile de rappeler que près de 15 % des Wallons de 15 à 64 ans ainsi que 22 % des Bruxellois de la même tranche d’âge [1], ont déjà fumé du cannabis au cours de leur existence ? Cessons donc de nous voiler la face ! Les consommateurs de cannabis ne sont pas plus dangereux pour la société que les consommateurs d’alcool, et rien ne justifie rationnellement une différence de traitement entre les deux. Au contraire, il faut cesser l’hypocrisie consistant à accepter – voire à promouvoir – l’un, et à stigmatiser l’autre.

Ouvrir un cannabis social club n’est pas une idée utopique. C’est une réponse juste et cohérente face à un sujet de société. Etre utopiste en la matière revient plutôt à penser qu’en interdire l’usage dissuadera les jeunes et les moins jeunes.

Par ailleurs, ces centres permettent aux utilisateurs d’avoir accès plus facilement à des personnes ressources [2] qui seront à même de les aider dans le cas où leur consommation serait problématique. Comment aider ces personnes si l’on rend tabou leur consommation ?

Les États ayant misé sur une politique moins répressive n’ont pas vu leur consommation exploser. Au contraire. Les pays ayant opté pour la vente encadrée du cannabis, tels que les Pays-Bas ou l’Espagne, témoignent que la proportion de consommateurs reste pratiquement similaire, voire moindre.

En 2013, écolo j prenait déjà position en faveur de la légalisation des drogues douces : « Pour écolo j, faire de la politique n’est pas seulement gérer un problème, mais prendre le temps de construire une réponse nouvelle, adaptée et concrète à ce phénomène de consommation de drogues ». En cela, nous rejoignons la carte blanche de Sébastien Alexandre, directeur de la fédération d’associations spécialisées dans la prévention des addictions ainsi que dans la réduction des risques et le traitement des dépendances, qui invite à ne plus se poser la question du pourquoi réglementer l’usage du cannabis, mais bien comment mettre sa légalisation en œuvre.

Dans cette logique, nous appelons la majorité socialiste à joindre la parole aux actes, par l’implémentation d’une politique réaliste et en accord avec son temps.

« Je propose que ce soient les pouvoirs publics qui régulent et réglementent la production et la vente de cannabis » Elio Di Rupo – 2017. Alors, chiche ?

Une carte blanche écolo j Mons-Borinage

Contacts presse :

Luca Cimino | 0493/56.31.21 | Membre du bureau écolo j Mons

Thomas Van De Meersche | 0494.18.70.03 | coprésident écolo j

[1] Enquête de l’Institut de santé publique, 2013.
[2] Psychologues, assistants sociaux, etc.

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