Une carte blanche d’écolo j Louvain-la-Neuve
La pandémie mondiale a durement affecté la vie des humains du monde entier. En tant qu’étudiant·e·s, nous avons été frappé·e·s de plein fouet par les difficultés économiques, sociales et éducatives de cette dernière année et demi.
Économiques; car un grand nombre de jeunes ont perdu leur job étudiant sans voir leurs dépenses et leurs charges allégées. Le nombre de ceux-ci passant la porte des CPAS a augmenté de façon alarmante. Nous avons vu plusieurs de nos proches directs être contraint·e·s à réclamer cette aide de dernier recours.
Sociales; car la vie étudiante, au moins aussi importante dans l’épanouissement d’un·e étudiant·e que le contenu de ses cours, a été arrêtée. Car les familles ont dû constamment vivre ensembles, enfermées, créant des tensions inhérentes à cette promiscuité. D’autres se sont retrouvé·e·s du jour au lendemain seul·e·s dans leur kot toujours insalubre, vivant une solitude dramatique. Dans tous les cas, les conséquences psychologiques de ces situations n’ont pas permis aux jeunes de rencontrer les conditions idoines à un travail efficace et à un développement épanouissant. Les plus avancé·e·s d’entre nous se sont retrouvé·e·s sur un marché du travail exsangue, terrifiés par le manque de perspectives d’avenir.
Éducative; car l’UCLouvain et la ministre de l’éducation sont largement restés sourds à cette situation. Nous, les jeunes étudiant·e·s, n’avons été gratifié·e·s que d’encouragements triviaux et de vagues promesses de bienveillance laissée à la discrétion des professeur·e·s. De la bienveillance, nous n’en avons retrouvé aucune trace quand, privé·e·s de conditions décentes pour suivre nos cours, de bibliothèques et de lieux d’études depuis des mois, nos examens se sont déroulés dans des conditions normales. Iréelles. Anachroniques. Des auditoires remplis de centaines d’étudiant·e·s. Petite digression au passage, nous sommes convaincus que si il est possible de remplir l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve pour un examen, il doit être aussi possible de la remplir pour la culture. Enfin soit.
Toute cette situation s’inscrit dans un monde global qui change, bouleversé et incertain. Mais les changements de notre temps ne sont pas tous négatifs. Ces dernières semaines, un collectif nommé « La Meute » a mis en avant la parole de victimes d’agressions sexuelles sur le campus de Louvain-la-Neuve. Les témoignages font froid dans le dos. Loin des faits divers habituellement rapportés dans les journaux, lointains aux yeux du lecteur, les situations dont on entend parler cette fois sont celles de personnes qu’on peut identifier, qu’on pensait connaître, qui occupaient des postes d’importance dans les organisations étudiantes. Ces témoignages sont tous des rappels inlassablement nécessaires des violences faites aux femmes, et du chemin qu’il reste à parcourir pour établir un véritable climat de sécurité. Nous soutenons La Meute. Nous saluons la pertinence de cette initiative. Nous soutenons les victimes. Nous les écoutons, les croyons et demandons à ce que l’université aille plus loin dans les dispositifs de soutien aux victimes qu’elle a commencé à mettre en place. Qu’elle agisse exemplairement contre les agresseurs, lesquels, rappelons-le, échappent bien trop souvent à la justice.
Tu as entre 15 et 35 ans et tu cherches un moyen de réellement essayer de faire bouger les choses? Tu veux rejoindre un groupe de jeunes qui défend les enjeux et les valeurs de l’écologie politique et sociale à Louvain-la-Neuve. N’hésite pas à nous contacter via notre page facebook ou à l’adresse lln@ecoloj.be pour en savoir plus.