Position Palestine

Positions

Le GT Palestine vous propose cette position sur la Palestine, qui s’inscrit dans un travail plus général de réflexion autour de la décolonisation. Octobre 2023 a ravivé le débat sur la question palestinienne, sujet que suit attentivement écolo j depuis des décennies, et il était important pour nous aujourd’hui, en tant qu’organisation de jeunesse belge, d’avoir un positionnement concret sur ce sujet.

Mise en contexte

Depuis 1948, avec la Nakba, c’est-à-dire l’expulsion de plus de 750 000 Palestinien·nes par les milices sionistes et la destruction de 500 villages, la situation coloniale n’a fait que s’empirer au point de prendre la forme du génocide en cours de la population gazaouie. [1]

Revenons brièvement sur les 80 dernières années de colonisation. 

Depuis plus de 75 ans, la Palestine est le théâtre de violences dont les racines plongent dans l’histoire coloniale du XXe siècle et dont les conséquences humaines sont actuelles. A la suite du plan proposé par l’ONU (1948) de partition de la Palestine, en un Etat dit juif, un Etat dit arabe, et une zone internationale (plan accepté par l’autorité sionniste et refusé par les Palestinien·nes), a lieu une période de violences intenses qui conduit à la création de l’État d’Israël (14 mai 1948) et à la Nakba (« catastrophe » en arabe) soit l’expulsion de plus de 750 000 Palestinien·nes de leurs terres

Vingt ans plus tard, la Naksa – la “rechute” – de 1967, conséquence de la guerre des Six Jours, accentue encore l’occupation des territoires palestiniens par l’Etat d’Israël (Cisjordanie, Gaza, Jérusalem-Est), aggrave la dépossession et produit la seconde vague de réfugié·es palestinien·nes. [2]

Ces événements, loin d’être des épisodes isolés, forment le cœur des processus de colonisation, de fragmentation territoriale et de déni de souveraineté du peuple palestinien. C’est pour cela que le droit au retour pour toustes les réfugié·es palestinien·nes depuis la Nakba, revendication fondamentale des Palestinien·nes [3] et droit reconnu par la résolution 194 de l’Assemblée Générale des Nations unies, doit être garanti.

Le droit au retour du peuple palestinien (source : Nations Unies, New York, 1979, p. 52)

Le régime israélien a créé un système d’apartheid, de colonisation et de domination systèmique contre les Palestinien·nes qui est reconnu et documenté depuis plusieurs années par de nombreux·ses acteur·ices internationaux·les.[4]

Certaines personnes sont plus égales que d’autres (source : Visualizing Palestine 101). (Image traduite de l’anglais par écoloj).

Ce visuel met en avant la hiérarchie des droits accordés aux différents groupes de populations sous contrôle israélien, notamment en matière de liberté de circulation, de droit de vote et d’accès aux services. Il illustre l’Etat d’apartheid mis en place par Israël en termes de citoyenneté.

Outre ce régime qui se traduit par une réalité juridique particulière en Israël, où les Palestinien·nes de 1948 sont considéré·es comme des citoyen·nes de seconde zone [5] et n’ont donc pas les mêmes droits que le reste de la population israélienne. La situation en Cisjordanie n’est pas meilleure. En effet, les attaques des colons israéliens contre les Palestinien·nes se sont intensifiées, souvent sous l’inaction, la protection voire la participation de l’armée israélienne. Israël soutient l’installation de colons en Cisjordanie occupée en offrant divers avantages financiers : logements subventionnés, prêts immobiliers avantageux, réductions fiscales et investissements publics dans les routes, écoles et infrastructures des colonies [6]. De plus, sous prétexte de “construction illégale” (alors que les permis de bâtir sont quasiment impossibles à obtenir), Israël a démoli des infrastructures palestiniennes, notamment des écoles, infrastructures agricoles, des réseaux d’approvisionnement en eau. Ce sabotage des infrastructures palestiniennes est une énième entrave à leur souveraineté économique et sociale. Enfin, des centaines de points de contrôle, de fermetures de routes et un système de permis arbitraire restreignent la liberté de circulation des Palestinien·nes, affectant ainsi leur accès aux soins de santé, à l’éducation et à l’emploi. 

Israël organise de manière politique et systématique la dépossession de leur terre et de leurs ressources. C’est pourquoi on parle de Nakba continue [7]

La colonisation sioniste en Palestine (Source : VisualizingPalestine 101). (Image traduite de l’anglais par écoloj)

Cette image illustre les localités sionistes et juives-israéliennes fondées en Palestine de 1878 à aujourd’hui. Elle montre que cette colonisation a été un processus continu qui s’est accéléré avec la création d’Israël et l’occupation de la Cisjordanie, de Gaza et du plateau du Golan syrien.

De l’autre côté du territoire palestinien, il y a Gaza une prison à ciel ouvert [8] sous occupation israélienne depuis 1967 : Israël contrôle toutes les frontières, terrestres, aériennes et maritimes [9] et y impose son blocus depuis 2007, maître de l’entrée et sortie des personnes , biens, notamment de nourriture, médicaments, carburants et matériaux de construction etc.

Actuellement, le “siège complet de Gaza” (tel qu’annoncé dès le 9 novembre 2023 par le ministre de la Défense israélien en date, Yoav Gallant) empêche tout mouvement. La famine imposée est une arme d’oppression et de destruction, en tant que procédé fréquemment utilisé par les entités coloniales [10]. L’insécurité alimentaire sévère organisée à Gaza s’est ainsi accentuée depuis 2023 et le début du génocide mené par l’Etat d’Israël sur les Palestinien·nes, avec la complicité active des Etats occidentaux.

Le 10 novembre 2023 écolo j, comme d’autres, alertait sur ce risque de génocide à Gaza, demandant des sanctions direct contre Israël [11].

Le 26 janvier 2024 la Cour Internationale de Justice évoquait un risque plausible de génocide à Gaza [12]. Dix mois plus tard, le 21 novembre 2024 la Cour Pénale Internationale a émis une série de mandats d’arrêt international contre Benjamin Netanyahu (Premier ministre israélien), Yoav Gallant (ministre de la Défense israélien), Mohammed Deif (commandant militaire du Hamas) [13]. Par la suite, des rapports de la CPI et des Nations Unies confirment la portée de la famine organisée par Israël à Gaza. Sans parler des conséquences des bombardements israéliens sur les infrastructures sanitaires et le personnel médical. Le 29 juillet 2025, l’IPC (Integrated Food Security Phase Classification) alerte sur le scénario le plus grave de famine se matérialisant en l’état dans la bande de Gaza [14].

La situation coloniale et de génocide actuelle nous impose de nous positionner en refusant les postures morales qui ne serviraient qu’à nous innocenter : elles n’aident pas les Palestinien·nes. 

Ce texte, qui se veut concis et précis, a pour but premier de clarifier notre discours quant à la dépossession systémique et historique d’un peuple par un État colonial et au refus de l’Occident de son droit à l’autodétermination. Dans un second temps, il détermine les grandes lignes politiques que doivent suivre les différents gouvernements belges pour mettre réellement fin à la complicité morale et matérielle avec la colonisation et le génocide commis par Israël contre les Palestinien·nes.


Belgique et Europe complices

Les liens qui unissent la Belgique à l’Etat d’Israël, à de multiples niveaux, la rendent complice de la situation de massacre actuelle, et légitimise les actions entreprises par cet Etat. 

I. Des liens économiques et commerciaux 

Les liens économiques et commerciaux sont cardinaux dans le soutien d’un pays envers un autre, l’économie constitue le socle de tout système politique et social. Les échanges commerciaux, les investissements et les accords financiers assurent non seulement la prospérité matérielle, mais aussi la stabilité, la légitimité et le pouvoir des gouvernements qui en bénéficient. En ce sens, maintenir ou rompre ces relations est un levier stratégique et diplomatique majeur. L’Union européenne est le premier partenaire commercial d’Israël [15], les relations commerciales entre les deux entités étant régies par l’Accord d’Association entré en vigueur en 2000 (cf. annexe 1). De même, la Belgique en tant qu’Etat, est responsable de ses relations diplomatiques et reste un partenaire commercial crucial (depuis au moins 2022, 4eme plus gros pays européen importateur) pour Israël [16]. En entretenant de telles relations d’entente, l’UE et la Belgique alimentent directement la capacité d’Israël à financer son appareil productif, sécuritaire et institutionnel. Limiter et restreindre ces relations commerciales, à l’inverse, exerce une pression tangible qui dépasse les déclarations diplomatiques. Ainsi, dans le cas de la Belgique ou de l’UE envers Israël, les choix en matière de commerce et d’économie traduisent concrètement la portée réelle du soutien ou, au contraire, de la contestation politique. 

II. Des liens militaires et industriels 

Couper les liens militaires avec un gouvernement engagé dans des crimes de masse, est une exigence éthique mais aussi politique et économique qui pèse individuellement et collectivement. L’économie de l’occupation et l’économie du génocide reposent sur l’exportation de technologies et d’armes testées en contexte de guerre et de répression : chaque bombe larguée, chaque système de surveillance employé nourrit une vitrine commerciale pour les industries de défense. L’Europe et la Belgique, en important ou en co-développant ces technologies, profitent indirectement d’une guerre coloniale et d’un système d’apartheid qui se transforment en arguments de vente. Continuer à commercer et à dialoguer militairement avec un gouvernement accusé de crimes internationaux, c’est valider et renforcer cette logique. Rompre ces liens n’est donc pas seulement un geste de solidarité : c’est un levier concret pour assécher une économie de la violence, retirer sa légitimité internationale à un gouvernement criminel et empêcher que nos propres économies participent à la perpétuation du massacre.

La Belgique est à ce titre en position cardinale puisqu’elle représente géographiquement un pivot logistique et institutionnel dans le cadre de la coopération militaire transatlantique. En effet, Israël est partenaire du dialogue méditerranéen de l’OTAN, et en tant que tel, il coopère régulièrement avec le SHAPE, le commandement militaire de l’OTAN basé à Mons, en Belgique. En 2019, un accord de coopération militaire formel a été signé entre le SHAPE (l’OTAN) et l’armée israélienne, renforçant les échanges en matière d’entraînement, d’équipements et de stratégie militaire [17], et donnant à Israël un accès régulier à l’expertise stratégique transatlantique.

Rappelons que le Traité sur le Commerce des Armes [18] et [19] invite chaque Etat Partie à évaluer [20] :

si l’exportation de ces armes ou biens

a) Contribuerait ou porterait atteinte à la paix et à la sécurité;

b) Pourrait servir à :

i) Commettre une violation grave du droit international humanitaire ou à en faciliter la commission; 

ii) Commettre une violation grave du droit international des droits de l’homme ou à en faciliter la commission; 

iii) Commettre un acte constitutif d’infraction au regard des conventions et protocoles internationaux relatifs au terrorisme auxquels l’État exportateur est Partie, ou à en faciliter la commission; ou 

iv) Commettre un acte constitutif d’infraction au regard des conventions et protocoles internationaux relatifs à la criminalité transnationale organisée auxquels l’État exportateur est Partie, ou à en faciliter la commission

Concernant le plan des flux d’armement, officiellement, la Belgique affirme ne pas exporter d’armes létales à destination de zones de conflit, y compris Israël. Dans les faits, depuis octobre 2023, on parle de plusieurs centaines de tonnes de matériel militaire qui ont transité par le territoire belge, notamment via le port d’Anvers et l’aéroport de Liège (cf. annexe 2). 

III. Des liens académiques 

Les partenariats entre les universités belges et israéliennes ou européennes et israéliennes nécessitent d’être coupés. En effet, les universités israéliennes jouent un rôle fondamental dans la colonisation de la Palestine. Comme l’explique l’anthropologue israélienne Maya Wind : “les universités israéliennes [sont] des structures destinées à faire partie de l’entreprise coloniale, dans le sens où elles représentent des infrastructures centrales pour reproduire et maintenir le projet sioniste” [21]

Premièrement, ce tissu de partenariat vise à normaliser l’injustice de l’occupation. Les universités ont été des éléments de normalisation, de légitimation de la colonisation, de l’occupation et de l’apartheid. Les universités ont permis de faire croire qu’Israël est vraiment un “État démocratique” au sens occidental. 

Deuxièmement, les universités sont une cellule de construction de tous les éléments qui font de l’apartheid le système efficace, militarisé, spoliateur qu’il est. En effet, les universités israéliennes, surtout via les secteurs scientifiques, sont constitutives de l’industrie militaire. En effet, c’est l’université israélienne par la recherche qui perfectionne toute cette machinerie de la surveillance et la vend aussi à l’étranger. Drônes, services de surveillance et systèmes de contrôle, sont expérimentés dans le laboratoire « Palestine » sur les Palestinien·nes, et sont ensuite vendus aux autres Etats accentuant leur système répressif propre. Sans mentionner le fait que beaucoup de soldats après avoir achevé leur service militaire se recyclent dans la recherche scientifique. 

Il ne s’agit donc pas seulement de la coopération des universités israéliennes avec l’armée d’occupation, mais surtout des universités en tant que centres de savoir. En ce sens, les partenariats universitaires (notamment Horizon) rendent complices les universités européennes. En entretenant ces liens (voir annexe 3), les universités européennes ne se contentent pas d’échanger du savoir : elles deviennent co-productrices d’une recherche qui alimente l’économie de l’occupation et renforce la domination coloniale. Elles offrent également une façade de respectabilité internationale à des institutions qui participent activement à la privation des droits fondamentaux du peuple palestinien. Refuser ces partenariats n’est donc pas qu’un boycott symbolique, mais bien une responsabilité éthique et politique pour que nos universités belges et européennes ne soient pas complices mais actrices de justice et de libération.

IV. Nos demandes

écolo j réaffirme son soutien inconditionnel à la cause palestinienne et la souveraineté du peuple palestinien. Dans une perspective anti-impérialiste et décoloniale, nous luttons en premier lieu contre notre propre impérialisme et contre la complicité de notre gouvernement avec l’État génocidaire d’Israël. 

En outre, nous luttons contre notre complicité collective, par procuration, avec les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les crimes de génocide commis par le gouvernement israélien.

Nous attendons,

Du gouvernement fédéral : 

1. qu’il cesse tout soutien politique et diplomatique à Israël ;

2. qu’il cesse toutes relations commerciales avec Israël ;

3. qu’il soutienne l’agence de l’ONU pour les réfugié·es palestinien·nes, l’UNRWA ;

4. qu’il s’engage à accueillir des blessé·es palestinien·nes – blessé·es par Israël ou par des colons – et des survivant·es de la politique génocidaire israélienne ;

5. qu’il plaide au niveau européen pour la fin de l’Accord d’Association européen avec Israël ;

6. qu’il s’engage à exécuter le mandat d’arrêt international émis par la Cour Pénale Internationale contre Netanyahu et Gallant ;

7. qu’il soutienne le droit au retour pour toustes les réfugié·es Palestinien·nes ;

8. qu’il reconnaissance la souveraineté des Palestinien·nes des terres dont iels ont été chassé·es ; 

9. qu’il condamne toute violence policière à l’égard de manifestant·es pour la cause palestinienne ;

10. qu’il n’émette aucune pression négative à l’égard des organisations et des personnes soutenant la cause palestinienne ou/ et prenant part à l’organisation ou à la communication d’évènements militants pour cette cause.

Du gouvernement bruxellois : 

11. qu’il interdise aux entreprises qui bénéficient et qui contribuent directement ou indirectement ( en sous-traitant) aux violations des droits humains, d’être actives sur le territoire de la Région Bruxelles-Capitale ;

12. qu’il soutienne les initiatives palestiniennes et de soutien à la Palestine à Bruxelles ;

13. qu’il fasse pression sur le gouvernement fédéral.

Du gouvernement wallon : 

14. qu’il interdise aux entreprises qui bénéficient et qui contribuent directement ou indirectement (en sous-traitant) aux violations des droits humains, d’être actives sur le territoire de la région wallonne ;

15. qu’il modifie sa législation en supprimant le flou qui entoure le transit d’armes sans transbordement ;

16. qu’il interdise effectivement la vente d’armes vers Israël ;

17. qu’il soutienne les initiatives de soutien à la Palestine.

18. qu’il fasse pression sur le gouvernement fédéral ;

Du gouvernement de la fédération Wallonie – Bruxelles (Communauté française) :

19. qu’il cesse les projets de recherches et collaborations universitaires avec des universités israéliennes.

Des universités belges : 

20. qu’elles cessent leurs collaborations avec les universités israéliennes ;

21. qu’elles cessent leurs collaborations avec des entreprises activement et passivement complices des crimes de guerre, contre l’humanité et de génocide israéliens ;

22. qu’elles accueillent des étudiant·es palestinien·nes.

Des communes :

23. qu’elles autorisent les manifestations de soutien à la Palestine et de défense des droits des Palestinien·nes, préviennent et condamnent toute violence policière à l’égard des manifestant·es ;

24. qu’elles facilitent le droit au logement des Palestinien·nes en exil.

Enfin, nous rappelons que la lutte du peuple palestinien est une lutte globale contre un système capitaliste. Ainsi, la défense des droits inaliénables du peuple palestinien que sont le droit à l’autodétermination et le droit au retour de tous les réfugié·es, n’a de sens que si elle s’inscrit dans la lutte contre le capitalisme et la suprématie blanche [22]

 

 



Annexes

1. Détails quantitatifs concernant les relations économiques, financières et commerciales entre l’UE, la Belgique et Israël

UE – Israël

L’Accord d’Association constitue la base légale des relations entre l’Union Européenne et Israël [23]. L’article 2 de l’AA précise que les relations entre les deux parties sont fondées sur le respect des droits humains et des principes démocratiques. Par ailleurs, la Commission européenne a rendu un rapport constatant qu’Israël ne remplit pas ses obligations [24]. Par le passé, l’UE a déjà imposé des mesures de sanctions (exemple envers la Syrie en 2011), au titre de la clause relative aux droits humains en réponse à des violations extrêmement graves des droits humains dans des pays tiers. Pourtant, ni la clause de respect des droits humains, ni les précédentes actions ne poussent la Commission à se positionner à ce jour quant à une suspension totale de l’AA : le Conseil européen du 26 juin 2025 [25] a « pris note » de ce rapport dans ses conclusions, et invité le Conseil de l’UE à poursuivre les discussions quant aux suites à donner. En septembre 2025, la Commission européenne a proposé de suspendre certaines dispositions commerciales de l’Accord d’Association UE-Israël, c’est-à-dire d’en suspendre les parties liées au commerce (droits de douane préférentiels sur les importations israéliennes), bien qu’elle ne soit, en septembre 2025, pas encore adoptée formellement [26].

Il est important de prendre connaissance du volume des échanges commerciaux des signataires européens de la déclaration avec Israël : selon Eurostat [27], en 2024, 34,2% des importations israéliennes venaient de l’UE [28], tandis que 28,8 % des exportations depuis Israël étaient destinées à l’Union. Le total de ses échanges commerciaux avec Israël en 2024, importations et exportations confondues, s’est élevé à 42,6 milliards d’euros, plaçant l’UE comme étant le premier partenaire commercial d’Israël (chiffre nettement supérieur à celui des États-Unis, dont le commerce avec Israël a totalisé 31,6 milliards d’euros la même année). En outre l’UE est aussi le premier investisseur mondial en Israël, investissant presque deux fois plus que les Etats-Unis [29]
.

Belgique – Israël

Selon les chiffres de 2023 de l’Observatoire de la complexité économique [30]
, la Belgique figure parmi les pays ayant un volume de commerce de plus d’un milliard de dollars avec Israël, aux côtés de la France, de l’Irlande, de l’Italie, du Japon, des Pays-Bas, de la Pologne, de l’Espagne, de la Suisse et du Royaume-Uni. En ce qui concerne les exportations, en 2024 [31]
, ce sont principalement des produits chimiques (25,4%), des équipements de transports (17,6%), machines et équipements (13,0%), etc. En ce qui concerne les importations, ce sont principalement des métaux de base (21,4%), métaux et pierres précieuses (20,8%), machines et équipements (13,8%), etc.

2. Industrie de l’armement et relations militaires 

Les armes utilisées par Israël dans son entreprise d’extermination du peuple palestinien, armes en provenance des Etats-Unis ou de différents Etats européens, transitent majoritairement par voies maritimes (avec les compagnies ZIM et Maersk), mais certaines passent aussi par voies aériennes. Challenge Airlines notamment (groupe d’entreprises lié à Israël et opérant à Liège) joue un rôle considérable. La société profitait du fait qu’il n’existait jusqu’en mai 2024 pas de base juridique en Wallonie pour contrôler le transit sans transbordement [32]
, les avions qui ne chargeaient ou déchargeaient pas, n’avaient donc pas besoin de licence. L’aéroport de Liège est devenu depuis 2023 un hub logistique majeur pour les cargaisons militaires, souvent affrétées par des compagnies de fret américaines ou israéliennes [33]
. De plus, depuis le 7 octobre l’armée belge elle-même continue d’acheter des armes à Israël, notamment à Elbit Systems (spécialisé en drônes et systèmes d’armement) et à Israeli Aerospace Industries [34]
.

Si la Belgique n’autorise pas directement l’exportation d’armes qui « renforcerait la capacité militaire d’Israël », des composants d’avions, des armes transitent bel et bien par la Belgique, qui produit également des missiles et de drones. De plus, la plus grande entreprise d’armes d’Israël, Elbit Systems, impliquée de fait dans les crimes de guerre du gouvernement israélien, à des filiales en Belgique. Nous reprenons ici une liste alphabétique mais non-exhaustive d’entreprises complices en Belgique, d’après les éléments rassemblés par le collectif Stop-Arming-Israel-Belgium [35]

BMT Aerospace

Le groupe BMT produit des engrenages, boîtes de vitesses, transmissions et actionneurs pour l’industrie aérospatiale mondiale. BMT Aerospace produit des composants [36]
de l’avion de guerre américain F-15 et F-16, tout comme Safran. Ces avions finissent entre les mains de l’armée israélienne, et servent à bombarder la Palestine ou le Liban. En Belgique, BMT possède trois sites au Sud de Brugge (Oostkamp, Beernem et Alter).

Caterpillar

Caterpillar est un fournisseur de longue date de l’armée israélienne. Le groupe lui fournit une variété de machines d’ingénierie lourde [37]
, y compris différentes chargeuses sur roues, des excavatrices blindées, des mini-chargeuses et plusieurs modèles de la série de bulldozers blindés D9 (D9R, D9N, D9L et D9T) qui détruisent les territoires palestiniens.

Les bulldozers blindés D9 accompagnent les forces armées Israéliennes depuis de nombreuses années en Cisjordanie et dans la bande Gaza. Ces bulldozers sont utilisés pour détruire des bâtiments et des routes, dispersées des foules ainsi que pour la construction des murs enclavant les territoires palestiniens. Les engins de Caterpillar servent également les besoins civiles lors de la construction des colonies d’occupations illégales dans les territoires palestiniens en Cisjordanie.

Caterpillar possède un centre logistique à Grimbergen.

Challenge Handling

L’entreprise israélienne implantée dans l’aéroport de Liège, est spécialisée dans le fret de colis non-standards, notamment des armes [38]
. Au moins 70 tonnes de munitions et d’explosifs [39]
sont passées par cet aéroport de Liège via Challenge depuis le début de l’offensive à Gaza jusqu’en mai 2024 lorsque le gouvernement wallon signa un arrêté ministériel suite à la mobilisation de la société civile pour faire arrêter cela. Cet arrêté interdit toute forme de transit d’armes vers Israël, même sans transbordement, comblant ainsi une faille dans la législation exploitée par Challenge pour continuer à alimenter le régime criminelle Israélien. Le Conseil d’État a annulé cette interdiction wallonne en avril 2025, au motif d’absence de consultation préalable de la section de législation du Conseil d’État, exigence légale pour ce type d’arrêtés [40]
. Il existe toujours un vide juridique pour certaines formes de transit (notamment sans transbordement) à Liège/Charleroi, car la compétence régionale seule ne suffit à imposer toutes les restrictions envisagées. En août 2025, Maxime Prévôt affirme qu’un texte d’arrêté royal est en cours d’élaboration pour interdire le transport d’armes vers Israël, mais il semblerait qu’aucune mesure supplémentaire pleinement opérante ou remplaçante n’a été confirmée comme mise en vigueur. 

De plus, à l’échelle mondiale, le groupe Challenge continue d’acheminer des armes et de se rendre complice du génocide en cours à Gaza. 

Elbit : OIP & BATS

Les entreprises BATS (Angleur), OIP Land Systems (Tournai) et OIP Sensor (Audernarde) appartiennent entièrement à Elbit systems, la plus grande entreprise israélienne d’armement. Le groupe OIP (Optique et Instruments de Précision) est un fabricant développant de l’équipement optique, principalement à usage militaire, et proposant la maintenance de tank. BATS est une entreprise d’électronique spécialisée dans la défense et la sécurite intérieure. Elbit Systems, produit 85% des drones israéliens, et le tristement célèbre drone Hermes 450. Elle est le bras industriel du génocide en cours en Palestine.

Depuis le début de l’assaut militaire israélien à Gaza en octobre 2023, l’entreprise a augmenté son soutien au ministère israélien de la Défense et accéléré le développement et la livraison de nouveaux systèmes. Entre janvier et mars 2024 uniquement, les ventes de l’entreprise en Israël ont augmenté de 61,5 % pour atteindre 437 millions de dollars US.

En Flandre, 17 licences d’exportation de biens militaires vers Israël [41]
ont été accordées à OIP Elbit Systems Audenarde entre octobre 2023 et fin 2024. La valeur totale des marchandises s’élève à 22,7 millions d’euros. Il s’agissait principalement de systèmes permettant aux armes à feu de viser plus précisément, tels que des viseurs et des équipements permettant de prendre des images thermiques. Actuellement, les exportations d’OIP vers Israël finissent principalement dans les mains de l’armée belge. BATS de son côté, sert en partie à commercialiser la technologie d’Elbit Systems.

Fedex

L’entreprise de transport FedEx achemine du matériel militaire en provenance de bases militaires américaines vers Israël en transitant via l’aéroport de Liège. Plus précisément, des pièces détachées servant à la maintenance des avions F35, à destination de la base aériene militaire de Nevatim d’où décollent les F-35 impliqués dans les bombardements à Gaza. Tout cela découvert grâce aux recherches de Vredesactie [42]
en juin 2025 deux ans après le début du génocide de la population de Gaza.

Les colis contiennent des pièces nécessaires à la maintenance de F-35 utilisés dans la bande de Gaza. Entre le 11 et le 16 juin, la société américaine FedEx a pris en charge au moins 20 cargaisons, dont cinq provenaient de bases militaires de l’ouest des Etats-Unis, d’où est coordonné le programme JPO qui « pilote la gestion du cycle de vie des F-35A, F-35B et F-35C ». Sept autres sont partis de Fort Worth au Texas, connu pour son hub de l’armée américaine où sont notamment fabriqués des avions de chasse de Lockheed Martin (fabricant de l’avion militaire F35). D’autres livraisons sont également parties de Tracy, en Californie, qui abrite notamment un centre de logistique de la défense américaine. Un bordereau de livraison précise que le « JPO Lockheed Martin » est l’expéditeur d’un des envois depuis la ville californienne.

Les manquements de nos gouvernements sont énormes. Aucune des quatres administrations responsables du commerce d’armes en Belgique n’était au courant de ces transactions. Le parquet de Liège a ouvert une enquête [43]

Maersk

Maersk est l’une des plus grandes sociétés de transport maritime au monde et fixe la norme pour l’ensemble du secteur de la logistique. Sans Maersk, Israël n’aurait pas les armes nécessaires pour commettre son génocide des Palestinien·nes à Gaza, ainsi que les massacres et les bombardements au Liban, au Yémen et en Syrie.

Mask off Maersk [44]
a publié un rapport prouvant que Maersk avait livré plus de 2 000 cargaisons de marchandises militaires depuis le 7 octobre 2023. Presque toutes les cargaisons sont parties du port d’Elizabeth dans le New Jersey (États-Unis), ont transité par le port d’Algeciras en Espagne, pour finalement arriver à Ashdod ou Haïfa en Israël. La cargaison comprenait notamment des véhicules blindés utilisés pour transporter des prisonnier·es palestinien·es, ainsi que des chars, des pièces d’avions et des systèmes de projectiles .

Maersk possède plusieurs lieux autour du port d’Anvers.

Sabca

Sabca a produit à Bruxelles, à Lummen (Limbourg) ou à Gosselies des composantes d’avions de combat qui ont fini en Israël [45]
. Un nouveau site de recherche a ouvert en 2022 dans le Science Park à Louvain-la-Neuve en collaboration avec l’UCLouvain (CP UCL-SABCA) [46]
.

Safran Aero Booster

Safran Aero Boosters, détenu à 31% par le gouvernement wallon, produit à Herstal des composantes des avions de guerre américain F-15 [47]
et F-16 [48]
. Ces avions finissent entre les mains de l’armée israélienne, et servent à bombarder la Palestine. Le gouvernement wallon et Safran ne doivent pas permettre à des pièces fabriquées en Belgique de se retrouver entre les mains de l’armée israélienne!

Ailleurs dans le monde, le groupe français Safran est complice du génocide en cours puisqu’il vend ses technologies au gouvernement israélien notamment pour son dôme de fer, et co-développe des technologies avec plusieurs entreprises d’armement israéliennes.

En Belgique, Safran possède 3 sites opérationnels : un site de production de réacteur utilisé pour les F-15, un centre d’essai à Liers et Safran Aircraft Engine Services à Zaventem et Steenokkerzeel.

ScioTeq

ScioTeq collabore [49]
avec Elbit, l’entreprise d’armement israélienne, en lui vendant des écrans à usage militaire produits à Courtrai. ScioTeq a fourni des écrans pour divers drones américains, tels que le Predator ou le Reaper, mais aussi pour les appareils Hermes d’Elbit.

Syensqo

Syensqo, spin-off de Solvay, vend des produits à UAV Tactical Systems Ltd (co-détenu par Elbit et Thales) et joue ainsi un rôle non négligeable dans la chaîne de production du drone [50]
Hermes 450, utilisée par l’armée israélienne.

Bien que l’entreprise affirme que sa résine composite MTM46 ne serait utilisée que dans des drones de surveillance non armés, de nombreuses sources – y compris des médias israéliens et des enquêtes internationales [51]
– confirment depuis des années que le drône Hermes 450 est bel et bien utilisé pour des frappes létales, y compris contre des civils et des travailleurs humanitaires. Cet usage est connu depuis des années, rendant caduque toute prétention d’ignorance de la part de l’entreprise. 

En fournissant sciemment un composant clé à un appareil largement connu pour son usage dans des opérations militaires controversées, Syensqo ne peut ignorer sa complicité dans les crimes de guerre et le génocide en cours.

Syensqo a des sites de production dans 30 pays différents mais son actionnaire majoritaire est belge et son siège social est basé à Zaventem ainsi que son centre de recherche. L’entreprise possède aussi des bureaux à Audenarde et à Kallo.

Thales

Le groupe français Thales a vendu à l’industrie de l’armement israélien pour 2 millions d’euros [52]
de systèmes d’aide au pilotage pour des drones armés. Le matériel fournit est présenté comme « non létal », mais sans lequel les drones israéliens ne pourraient tout simplement pas voler. L’enquête de Disclose montre que ces drônes ont été déployés en permanence aux côtés des forces spéciales et de l’infanterie au moins jusqu’au « cessez le feu » de janvier 2025.

Il détient, avec Elbit en joint venture, UAV Tactical Systems Ltd [53]
qui fabrique les drones pour l’armée israélienne. UAV Tactical Systems produit le drone Watchkeeper, basé sur le modèle du Hermes 450 d’Elbit. On peut parler de blanchiment de technologie militaire israélienne : Thales profite de technologies testées et développées sur les civils palestiniens pour les revendre à des pays tiers avec l’aide d’Elbit. De plus, UAV Tactical Systems exporte elle-même des composants de drones à Israël.

Ailleurs dans le monde, le groupe français Thales [54]
est complice du génocide en cours puisque il fournit des composantes électroniques essentielles à la confection du drone Hermes 900 utilisé pour bombarder Gaza.

Le groupe possède une usine d’armes à Herstal.

3. Coopération des universités 

Les liens entre universités israéliennes et européennes se font principalement sur le plan européen via les Accords Horizon Europe (recherche et innovation) dont Israël bénéficie [55]. Le 28 juillet 2025, la Commission européenne a publié une proposition de décision du Conseil visant à suspendre partiellement l’accord UE-Israël au sujet de la participation d’Israël à Horizon Europe [56], proposition rejetée [57]. Notons que selon les communiqués de la Commission cette suspension visait uniquement le volet EIC Accelerator, et non pas la participation des université ou chercheurs israélien·nes aux projets collaboratifs de recherche. Début août 2025, Maxime Prévot, ministre des Affaires étrangères, annonce que la Belgique soutient cette demande de suspension d’Israël d’une partie de ce programme [58], suspension qualifiée de « ciblée et réversible ».  

Les universités israéliennes entretiennent des relations privilégiées avec plusieurs universités belges. La liste qui suit n’est pas exhaustive : 

Université de Liège : Comme l’alertent les collectifs étudiants, “l’université entretient des relations avec beaucoup d’industriels comme OIP Sensor System, Airbus, la FN, KNDS, Safran ou Leonardo” [59], industriels en lien avec le complexe militaro-industriel israélien [60]. En mai 2025, l’université de Liège signe un accord avec Thalès [61]

UGent : Le département de médecine interne et pédiatrie participe au projet IntReALL est une machine à propagande israélienne, et le département de santé public et de soins primaires participe au projet Better4U qui aide notamment l’entreprise Elbit system [62].

Aussi, la JOBFAIR de l’UGent a accueilli des entreprises comme OIP NV, directement liée à Elbit System [63].

KULeuven : L’université collabore avec de nombreuses institutions complicent dans la colonisation et l’apartheid, notamment l’université de Technion qui joue un rôle important dans l’industrie israélienne de l’armement [64]

UCLouvain : Les Journées de l’Industrie organisées en collaboration avec plusieurs facultés de l’université, présentaient des entreprises comme Thalès et Safran [65], toutes deux collaborant étroitement avec l’armée israélienne [66]

UAntwerp : L’université participe à un projet avec la Bar Ilan University et le ministère israélien de la santé [67]

ULB : L’université collabore avec l’entreprise EOS, à travers son projet COcyber [68]. Cette dernière collabore directement avec FRONTEX [69] et utilise des drones israéliens [70]

UHasselt : L’université entretient des relations avec institutions israéliennes, mais garde le flou autour de ces liens [71]

VUB : En janvier 2025, une nouvelle collaboration a vu le jour avec la Holon University [72].


Sources :

Notes et sources partie « Mise en contexte »

[1] Nakba, 77 ans plus tard (l’Agence palestinienne de presse et d’information)

[2] Al-Naksa, par Bassma Kodmani (Le Monde diplomatique) et From Nakba to Naksa (Decolonize Palestine – anglais)

[3] Le droit au retour des réfugiés (Cairn.info)

[4] L’apartheid israélien envers le peuple palestinien (Amnesty International) et World Court Finds Israel Responsible for Apartheid (Human Rights Watch)

[5] écolo j a conscience que d’autres citoyen·nes Israélien·nes non juifves et non arabes, n’ont, de même, pas les mêmes droits.

[6] Le gouvernement alloue des millions aux colonies illégales de Cisjordanie (France24 – anglais)

[7] Une Nakba en continu (Orient XXI)

[8] Gaza : ce que le mur signifie pour les Palestinien·nes (Middle East Eye)

[9] Du blocus au « siège complet » de la bande de Gaza par Israël (Le Monde)

[10] La famine arme du génocide (Association belgo-palestinienne)

[11] Vers un génocide à Gaza ? (écolo j)

[12] La CIJ ordonne à Israël de prendre des mesures contre un génocide à Gaza (ONU Info)

[13] Des mandats d’arrêt contre Netanyahou et des dirigeants du Hamas (ONU Info)

[14] Entre le 27 mai et le 21 juillet 2025, les autorités sanitaires rapportent que 1026 personnes ont été tuées à Gaza par Israël lors de distributions alimentaires (ONU, juillet 2025)

 

Notes et sources partie « Belgique et Europe complices »

[15] Le total des échanges de biens entre l’UE et Israël en 2024 représentait 42,6 milliards d’euros (Eurostat).

[16] Israël – Belgique (Agence pour le Commerce extérieur)

[17] Enhanced military cooperation with the Israeli Defence Force (OTAN)

[18] Le Traité sur le Commerce des Armes (Amnesty International)

[19] Traité sur le commerce des armes (ONU)

[20] S’il y a un risque sérieux, la transaction ne pourra pas être autorisée (Oxfam).

[21] Les universités israéliennes, maillon essentiel de l’entreprise coloniale (Orient XXI)

[22] Définition de la “suprématie raciale” : Ligue des droits, Amandine Gay (Le Soir).

 

Notes et sources partie « Annexe »

[23] Accord d’Association UE-Israël (Toute l’Europe)

[24] Review of the EU-Israel Association Agreement (Parlement européen)

[25] Conclusions du conseil de l’UE sur la région Middle East (Conseil de l’Europe)

[26] La Commission propose une suspension partielle (Commission Européenne)

[27] Commerce international entre pays de l’UE et non-Ue (Eurostat)

[28] Ampleur des échanges commerciaux UE Israel (Euronews)

[29] UE premier investisseur en Israel (AURDIP)

[30] Belgique Israël (Observatoire de la complexité économique)

[31] Commerce par pays Israël (Agence pour le commerce extérieur belge)

[32] La Wallonie interdit toute forme de transit d’armes vers Israël (RTBF)

[33] Des preuves irréfutables de transit d’armes à destination d’Israël à Liège (CNAPD)

[34] La Belgique continue d’acheter des munitions à Israel (The Brussels Times – anglais)

[35] Dix entreprises complices en Belgique (Stop Arming Israel Belgium)

[36 Les moteurs du génocide – Pièces belges dans les avions de combat israéliens (Vredesactie – néerlandais)

[37] Caterpillar au service de l’armée israélienne (ONG Who Profits – anglais)

[38] Belgian arms exports to Israel: discrepancy between words and deeds (IPIS – anglais)

[39] 70 tonnes de matériel militaire à destination d’Israël ont transité par Bierset (RTBF)

[40] Le ministre-président s’explique au Parlement : armes wallonnes à Gaza (RTBF)

[41] F-16 Belgique Israël (VRT NWS – néerlandais)

[42] Une plainte contre Fedex pour des cargaisons suspectes à destination d’Israel (Le Soir)

[43] Composants de F-35 vers Israël : le parquet de Liège ouvre une enquête contre Fedex (Le Soir)

[44] Mask Off Maersk, campagne du Mouvement de Jeunesse Palestinien

[45] F-16 Belgique Israël (VRT NWS – néerlandais)

[46] Sabca Technologies prépare le futur de l’industrie aérospatiale avec l’UCLouvain (UCL Sabca)

[47] Où partent les armes wallonnes ? (RTBF)

[48] Belgische onderdelen in Israëlische gevechtsvliegtuigen (Vredesactie – néerlandais)

[49] Politique belge en matière de commerce d’armes vers Israël (CNCD 11.11.11)

[50] Industries de l’armement belge visées par des actions de masse (declassified UK)

[51] Syensqo à Gaza (VRT NWS – néerlandais)

[52] Vente d’armes à Israël : Thales équipe des drones de combat depuis 2018 (Disclose)

[53] UK Ministry of Defence about Thales UK (Army Technology – anglais)

[54] En pleine guerre à Gaza, la France équipe des drones armés israéliens (Disclose)

[55] Accords d’association et HORIZON (Eur-Lex)

[56] Suspension partielle accords Horizon (Commission Européenne) et
Proposition (Horizon Europe)

[57] Non majorité pour la suspension du Programme Horizon avec Israël (EU Observer)

[58] La Belgique soutient la suspension partielle d’Israël d’Horizon Europe (VRT NWS)

[59] Publication Instagram du Cercle Féministe de Liège

[60] Entreprises belges complices (Stop Arming Israel) et Guide des entreprises complices (Stuut Info)

[61] L’Université de Liège signe un accord avec le groupe Thales (RTBF)

[62] Publication Instagram de l’UGent, 11 mai 2025

[63] Publication Instagram de l’UGent, 29 mars 2025

[64] Publication Instagram de KUL4Palestine, 26 avril 2025

[65] Safran est une entreprise française spécialisée dans l’aviation et la fabrication de pièces détachées pour drones. Elle a un partenariat privilégié avec l’entreprise israélienne Elbit System.

[66] Publication Instagram de l’Union syndicale étudiante LLN, 6 mars 2025

[67] Publication Instagram de UAntwerpForPalestine, 14 mai 2025

[68] Projects – Solvay Brussels School of Economics and Management

[69] Arms and security companies shaping the EU’s border policies profiting from militarisation – Abolish Fr

[70] EU’s Frontex is in denial about how Israel benefits from $192 million drone deal | The Electronic Intifada

[71] Instagram, publication de hasselt_students4palestine du 16 mai 2025.

[72] Instagram, publication de vubpalestinesolidaritynet du 27 mai 2025.