Retour sur | écolo j à l’AG annuelle de la FYEG à Strasbourg

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L’Assemblée Générale de la Fédération des Jeunes Verts Européens (FYEG) s’est tenue du 10 au 14 juillet à Strasbourg, deuxième cœur de l’Europe. Originellement, cette AG devait avoir lieu en Ukraine au mois de mai, mais les combats toujours en cours dans le pays ont poussé le Comité Exécutif (EC) à changer de plan et ce sont les Jeunes Écologistes d’Alsace qui nous ont accueillis à l’auberge des Deux Rives, à dix minutes en vélo (en VélHop, les vélos publics) d’une ville Allemande, Khel.

Au programme de ces 4 jours – et comme chaque année – il y a eu la présentation des candidats et l’élection du nouvel EC, le rapport d’activités de l’année écoulée et le budget, les groupes de travail avec leurs résultats et leurs recommandations pour la suite ainsi que des ateliers sur des sujets qui tiennent à cœur aux Verts européens.

Hormis le TTIP et le changement climatique (pour rappel la COP 21 se tiendra à Paris dans un an et demi et vu que la dernière COP qui s’est tenue à Varsovie a été assez décevante en termes de résultats, il nous faut mettre le paquet d’ici-là pour espérer voir un vrai changement dans les décisions politiques !), la question du genre était bien présente au centre des débats.

Notre homologue flamand Jong Groen, représenté cette année par Jan (qui avait fait les 431 km du voyage en vélo, chapeau !), Maarten et Liesbeth, avait introduit un amendement relatif à cette thématique, mais ce dernier n’est malheureusement pas passé. Notre délégation écolojiste – Nicolas et Esther pour les votes, Quentin et Audrey en observateurs, Miléna en candidate à la trésorerie, ainsi que Laura qui nous a rejoint le dernier soir dans une affriolante tenue de Bavaroise – avait pourtant sympathiquement discuté avec les représentants des 40 nationalités présentes lors des soirées légèrement bibitives.

Le problème tient au fait que la parité tend à être une condition sine qua non dans les représentations politiques chez les verts, mais que se passe-t-il si une personne ne veut pas se définir selon un sexe ? Il y a effectivement au sein de la FYEG des jeunes qui se sentent tour à tour homme, puis femme, ou aucun des deux ou les deux à la fois, sans vouloir se restreindre à un genre. Il n’est dès lors pas possible de fixer un quota à 50% pour chaque genre, car ces personnes sans genre défini ne pourraient pas se présenter. La position de la FYEG est et reste toujours de fixer un quota de 40% de femmes et de 40% d’hommes minimum, le reste pouvant aller pour les indéfinis, pour des hommes ou des femmes. Cette question de parité est cruciale pour la fédération et se retrouve même lors des séances de questions-réponses : il faut une question d’une femme suivie par une question d’un homme !

Finalement, ce sont Micha (Allemagne) et Krassina (Bulgarie) qui sont ré-élus en tant que porte-paroles jusqu’en en mai prochain. Avec eux, au sein de l’EC, on retrouve également Gio (Géorgie), Joan (Espagne), Josef (République Tchèque), Julia (Catalogne), Marie (France) et surtout Miléna en tant que trésorière, qui était trésorière d’écolo j lors de la mandature précédente et a reçu pendant ces 4 jours tout notre support ! Les 3 candidats que nous avions soutenus ont été élus (Marie, Gio et Miléna) : nous sommes donc contents du résultat.

Les temps forts de cette AG furent sans nul doute les débats sur le conflit israélo-palestinien (qui ont finalement pu aboutir à l’ouverture d’un travail de réflexion visant à établir une position commune à tous les membres de la FYEG), les relations Est-Ouest et l’intervention de deux jeunes MEPs allemandes sur leurs rôles et sentiments post-électifs : Ska Keller et Terry Reinkte. Saluons aussi la présence de Pinar Selek (sociologue, militante antimilitariste féministe et écrivaine turque, vivant en exil en France) et son intervention sur le genre, et Reinhard Buetikofer (co-porte parole du parti vert européen), Ska Keller et Pascoe Sabido (du Corporate Europe Observatory) pour leurs interventions rafraichissantes sur le TTIP.

Le weekend s’est fini sur une touche footbalistique par la victoire de l’Allemagne face à l’Argentine : toute la fine équipe de la FYEG s’était retrouvée en territoire Allemand devant un écran géant et accompagnée de la délicieuse Weis Bier.

En conclusion, ne passons pas sous silence notre concours de mobilité verte ! Par deux équipes de deux, nous sommes partis de Bruxelles avec nos bagages et nos cartons d’auto-stoppeurs pour atteindre au plus vite Strasbourg. L’équipe perdante s’était engagée à, outre une reconnaissance éternelle de suprématie des gagnants, masser l’autre équipe dans le dos pendant une demi-heure au cours d’une séance plénière. Les résultats furent sans appel : la 1e équipe mis un peu moins de 6 heures tandis que l’autre arriva péniblement après plus de 9 longues heures. Le retour fut toutefois plus difficile pour les gagnants qui mirent presque 10 heures à rentrer : de l’auto-stop sur les routes françaises en pleine célébration de la prise de la Bastille n’est pas à conseiller !

Ceci dit, ces 19 heures ne sont rien à côté des 5 jours de vélo de Jan, ou de presque 12 heures pour de nombreux participants des Balkans. Certains d’entre eux devaient prendre un train, puis un avion, puis un voire deux bus pour rentrer chez eux. En tant que Verts, nous promouvons la mobilité douce (vélo) et participative (car sharing, auto-stop, train), mais quand il faut 4 fois plus de temps (et/ou d’argent) par transports publics qu’en voiture, est-il encore judicieux de critiquer ces pauvres âmes esseulées à bord de leurs tonnes de métal qui veulent aller d’un point A à un point B, sans passer par M, V et Z ? Qu’en pensez-vous ?

Pour voir les photos de la FYEG, c’est par ici.

Audrey de Halleux, trésorière d’écolo j Bruxelles

(Cc) www.fyeg.org

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