Le GT Selflove Gang s’est réuni en non mixité ce dimanche 15 septembre pour arpenter le livre « Faire famille autrement » de Gabrielle Richard. L’autrice est allée écouter celleux qui font famille autrement et c’est leurs pratiques qu’elle veut donner à voir dans ce livre, parce que leurs réalités constituent une brèche dans le rempart érigé autour de la parentalité normée, la « bonne » parentalité.
Pour rappel, un aprentage est un outil militant de lecture collective. Cette pratique permet de décomposer et d’analyser un texte en groupe, facilitant ainsi la compréhension, l’appropriation et la discussion autour de ses idées.
Les membres on alors déchiré le livre, se le sont divisé en s’appropriant les chapitres et ont alors échangé sur leurs lectures.
Quelques éléments à considérer et rappeler :
- Les familles queer sont des familles à part entière ! L’homoparentalité ne change rien au bien-être et au devenir psychologique des enfant, il est primordial de défaire les normes de la (bonne) parentalité, d’en finir avec la répartition genrée des rôles parentaux et de réinventer la famille.
- Il faut se défaire de la binarité du genre, de la présomption d’hétérosexualité et de l’imbrication des dimensions de sexe, de genre et d’orientation sexuelle.
- Le queer est une proposition visant à décentrer le regard de la binarité du genre, de la présomption d’hétérosexualité et de l’alignement attendu entre le sexe, l’identité de genre et la sexualité d’une personne.
- Les obstacles à la projection dans la parentalité queer sont nombreux aujourd’hui : le manque de représentation, l’accès limité aux informations pratiques et juridique sur les manières de devenir parent, et les craintes sociales à l’égard des parentalité comme une voir qui s’ouvre à elles – et la capacité de leur entourage de les imaginer comme parent.
- L’autrice nous rappelle que nous avons le droit de construire une langue et un langage qui nous parlent mais qui sont aussi capable de parler de nous, de dire nos réalités complexes. La langue peut être une alliée précieuse pour se comprendre, une camarade pour lutter, une complice pour traduire ce nous qui construit notre libération.
- Elle conclut en nous expliquant « Ce que les queer montrent, surtout, c’est que la cis hétéronormativité n’est pas une fatalité. C’est une configuration possible du monde social. El cela signifie deux choses importantes. D’abord, qu’on peut interroger sa pertinence et sa légitimité, comme on le ferait avec tout autre mécanisme qui laisserait entrevoir une erreur de fonctionnement. Ensuite, ça signifie qu’il y en a d’autres, des possibles, et qu’ils sont encore à penser, à tracer. Sans carte. ».
On espère que cet article de retour te donnera envie de lire le livre et de venir à nos prochains arpentages !
Nous en profitons également pour te dire que le GT Queer d’écolo j par son podcast « Queerez-vous » a réalisé en avril 2023 un super podcast sur l’amatonormativité, concept désignant l’idée selon laquelle les relations amoureuses, en particulier les relations romantiques monogames, sont socialement valorisées et considérées comme un objectif de vie fondamental. Cela entraîne une présomption que tout le monde devrait rechercher et désirer ce type de relation pour être heureux ou accompli, et que ces relations sont intrinsèquement supérieures aux autres types de relations, comme l’amitié ou les relations familiales.
Pour toutes questions, contacte esther.marneffe@ecoloj.be qui se fera un plaisir de te répondre.