Ateliers – Racisme et violences policières

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Depuis quelques années, les violences policières sont régulièrement le sujet de débats, tant dans la société civile que dans les milieux politiques et médiatiques. Ce phénomène, pourtant ancien, refait aujourd’hui l’actualité et pousse les un.e.s et les autres à prendre position face aux conséquences parfois mortelles des pratiques de notre police.

Les membres du GT Racisme institutionnel et violences policières d’écolo j ont durant plusieurs mois travaillé sur la question des violences policières, dans le contexte belge et international. Ces mois de réflexion ont conduit à la volonté de rédiger une position sur les violences policières. Afin d’alimenter les réflexions du groupe il a été entreprit d’organiser quatre rencontres avec des associations de terrain qui travaillent sur la question.

Les origines coloniales du racisme institutionnel

Le premier atelier avait pour objectif de comprendre les origines du racisme institutionnel. Dans le cas de la Belgique le lien avec la période coloniale est très vite établi, en effet, notre histoire coloniale a eu un impact trop souvent négligé dans la manière dont une partie de nos concitoyens.nes sont traité.e.s par les institutions de notre pays. La police étant l’une des institutions les plus importantes de l’État, elle n’échappe pas à cet état de fait et est donc impactée par cette histoire. Mais contrairement aux autres institutions, la police est détentrice du monopole de la violence légitime, violence qu’elle utilise de manière disproportionnées lorsqu’il s’agit d’une certaine partie de la population, souvent issue des pays anciennement colonisés par les pays européens, dont la Belgique.

Le caractère structurel des violences policières

Dans le deuxième atelier, il a été question du caractère structurel des violences policières. Le terme structurel peut soulever des contestations et de l’indignation, il est donc important de comprendre ce que ce terme veut vraiment dire et ce que cela implique dans le cadre des violences policières. En effet, lorsque certaines pratiques deviennent récurrentes et qu’elles conduisent à la mort, il est nécessaire de se poser des questions sur la structure et son fonctionnement.

Le solutionnisme technologique

Le troisième atelier fut l’occasion d’aborder la question du solutionnisme technologique, ces nouvelles technologies censées régler la question des violences policières. En Belgique, à Bruxelles en particulier, les bodycam – caméras qui filment les interventions policières –  ont été le sujet de débats intenses, pour une grande partie de la classe politique bruxelloise, cet outil améliorera la situation. Aux bodycam s’ajoutent la vidéosurveillance, la reconnaissance faciale et les technologies de prédiction de la criminalité et de la délinquance. Ces outils, qui intègrent les biais racistes, sexistes et queerphobes déjà présents dans la police, exigent de nous, citoyen.ne.s, une grande vigilance.

Quelles alternatives ?

Notre dernier atelier nous a permis de parler des alternatives aux propositions qui sont faites, tant dans la société civile que dans le monde politico-médiatique. Des idées telles que la police de proximité, l’amélioration de la formation des policiers, l’augmentation de la diversité des profils au sein des forces de police, les bodycam, le récépissé et bien d’autres ont animé nos discussions.

Ces quatre ateliers nous ont informé sur toute une série de concepts, d’outils et de mécanismes dont nous ignorions parfois l’existence, et en tant que citoyens.nes nous avons été alerté.e.s sur ces sujets essentiels pour l’avenir de notre société.

Vous voulez rejoindre le « GT racisme institutionnel et violences policières » et prendre part à nos réflexions et actions, plus d’info sur la page dédiée aux Groupes de travail d’écolo j

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