La catastrophe nucléaire de Fukushima célèbre son 5ème anniversaire. Jalouse de cette attention mondiale, la Ministre Marghem parie sur la prolongation des centrales nucléaires belges pour elle aussi entrer dans l’Histoire. C’est pourquoi écolo j a souhaité ce vendredi 11 mars tester la préparation de la Ministre à gérer un accident nucléaire. Munis de fumigènes et de pilules d’iodes, une vingtaine de jeunes écologistes ont simulé une alerte au Cabinet.
Alors que le parc nucléaire belge est aujourd’hui l’un des plus dangereux, le Gouvernement Michel a décidé de jouer avec la sécurité des belges. Selon le Conseil supérieur de la santé, les autorités régionales et nationales sont insuffisamment préparées à affronter un accident majeur. En effet, les plans d’urgence évoluent trop lentement et n’intègrent pas les changements d’infrastructures et d’aménagement du territoire. En décidant de ne pas tenir compte de l’état vieillissant des centrales nucléaires, le Gouvernement MR-NVA met non seulement en danger la santé des belges mais également celle de nos voisins européens.
Les conséquences d’un accident sont si imprévisibles et graves, qu’aucun assureur n’ose couvrir les coûts colossaux que cela pourrait engendrer. La responsabilité d’Electrabel s’élève à 300 millions d’euros et une catastrophe pourrait coûter jusqu’à 1.400 milliards d’euros. écolo j se pose dès lors la question de savoir qui va payer la différence ?
En guise de protestation, une vingtaine de membres d’écolo j ont donc organisé cet après-midi une simulation d’alerte nucléaire au Cabinet de la Ministre Marghem. Déguisés avec des combinaisons blanches, ils ont distribué des fausses pastilles d’iode. écolo j a souhaité mettre à l’épreuve les conséquences d’une politique énergétique irresponsable. Pour les co-présidents d’écolo j, Esther Ingabire et Nicolas Raimondi, « les choix opérés par le Gouvernement Michel empêchent la Belgique d’amorcer une transition énergétique et ignorent complètement les engagements pris lors de la COP21 ».
Pour écolo j :
Le nucléaire n’est pas sûr. La prolongation des centrales va à l’encontre du principe de précaution. La multiplication des accidents et la dégradation de nos centrales ne permet pas une situation sécurisée.
Nos centrales sont vieilles, et doivent être fermées. La non-fermeture des centrales entrave la mise en œuvre d’une nouvelle politique énergétique et met en péril des milliers d’emplois.
La gestion des déchets est problématique.
La santé des citoyens vaut plus que des intérêts financiers. La Ministre Marghem se plie aux exigences d’Electrabel en rabotant le montant de la rente nucléaire et en octroyant la prolongation.
Ne produisons pas un nouveau Fukushima chez nous !