L’exemple de Sarah Schlitz ne fait qu’appuyer la sévérité du monde dans lequel les femmes politiques vivent.
Quand une femme est poussée à la démission cause d’un logo, on doit se poser la question du double standard en politique.
Pourquoi est-il plus tolérable pour Georges-Louis Bouchez, qui a un mandat de sénateur, de dépasser les limites déontologiques sur Twitter en relayant des propos racistes et discriminants de l’extrême droite belge que pour Sarah Schlitz de mettre un logo personnel sur des visuels ?
Malgré la faute assumée par cette dernière, sa position de femme n’a fait que renforcer l’agitation médiatique et politique qui l’a poussé à démisionner de son poste de secrétaire d’État à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité.
Une femme politique qui commet une erreur vivra beaucoup plus de pression sociale, de la part des médias mais aussi de ses pairs, qu’un homme lors de son mandat, même si l’erreur que ce dernier commet est bien plus grave.
Nous connaissons de nombreux politiques qui ont :
- joué avec l’extrême droite ;
- été accusés d’avoir commis des agressions sexuelles ;
- eu des propos ouvertement racistes ou homophobes ;
Pourtant, aucun d’entre eux n’a vécu la même pression médiatique et sociale. Ces points ne sont que rarement source d’autant de scrupule et se retrouvent trop souvent relégués à la catégorie des “faits divers”.
Prenons l’exemple de Michel de Herde l’échevin de Schaerbeek inculpé pour viol sur mineur.e et possession d’images pédopornographiques il y a quelques mois : où est sa lettre de démission ? Même s’il a finalement été “écarté de ses fonctions” (1), au bout de presque un an de lutte des victimes et des associations féministes, il reste échevin. Il est dommageable d’accorder plus d’importance à la présence d’un logo qu’à des accusations de violences sexuelles.
Qu’est-ce qui pousse certaines femmes politiques à démissionner et encourage certains hommes à conserver leurs postes ?
écolo j apporte son soutien total à Sarah Schlitz, condamne le traitement différencié dont elle a fait l’objet, et la remercie pour son travail essentiel dans la lutte contre les violences sexuelles, les inégalités de genre, et des discriminations raciales. Il est maintenant temps de lutter encore plus fort grâce, entre-autres, à la reprise du flambeau par Marie Colline Leroy, désignée pour reprendre le poste de Secrétaire d’Etat à l’Égalité des genres, à l’Égalité des chances et à la Diversité.
