8 Mars : Féministes engagées, fachos dégagés !

Actions

Qui dit 8 mars dit JOURNEE INTERNATIONALE DE LUTTE POUR LES DROITS DES FEMMES ET MINORITES DE GENRE !

écolo j s’est mobilisée avec d’autres collectifs dans plusieurs villes de Bruxelles et Wallonie. Nous avons scandé aux quatre coins de la Belgique que nous désirions le respect et la garantie de nos droits. Notre revendication principale était cette année « féministes engagées, fachos dégagés ». La prise de pouvoir par les extrêmes droites va de pair avec le recul des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+.
Nous avons également témoigné notre solidarité aux femmes du monde entier, et tout particulièrement à celles victimes des génocides et guerres en cours.

écolo j insiste sur le fait qu’il est encore temps d’agir et nous mobiliser. L’histoire nous prouve que la mobilisation des jeunes, des féministes, des personnes queers et des minorités de genre est le meilleur barrage aux extrêmes droites et aux politiques liberticides.

La marche s’est déroulée sous un soleil radieux, dans la joie et l’espoir. C’était un moment très fort pour nous toustes.

À Bruxelles :

À Charleroi :

À Liège :

Carte blanche :

Publiée le 8 mars 2024

Là où les extrêmes droites arrivent au pouvoir, les droits des femmes et minorités de genre reculent. Il est crucial de s’exprimer sur les menaces que représente l’extrême droite pour nos droits et libertés. Particulièrement, nous devons dénoncer les régressions constatées dans plusieurs pays de l’Union européenne où ces forces politiques ont pris le pouvoir, tel que le cas inquiétant de la Pologne ou encore de l’Italie.

Un peu partout en Europe (et dans le monde), nous remarquons que les extrêmes droites montent, et la Belgique ne fait pas exception. Dans ce contexte, les élections européennes, fédérales et provinciales du 9 juin prochain seront cruciales pour la défense des droits des femmes et des minorités de genre.

La prise de pouvoir par les extrêmes droites va de pair avec le recul des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+. En Pologne, Hongrie, Italie et Suède notamment, la victoire des extrêmes droites s’est traduite par des politiques sécuritaires et conservatrices qui s’accompagnent d’un backlash à l’égard des droits des femmes et des minorités de genre. 

Ces dernières années, la Pologne a subi de nombreuses offensives menées par la droite conservatrice à l’encontre du droit à l’IVG. Il y est devenu pratiquement impossible pour les personnes ayant un utérus d’accéder à l’avortement légal, ce qui contraint les personnes à se rendre dans d’autres pays pour pratiquer une IVG ou à avoir recours à des pratiques illégales en fonction de leurs moyens financiers. 

En Hongrie, le gouvernement Orbán s’applique à imposer un modèle de société traditionaliste fondée sur la famille nucléaire et le couple hétérosexuel. 

L’Italie de Giorgia Meloni prône également une vision ultra-traditionaliste de la famille et de la place des femmes dans la société. Opposée à l’avortement, Giorgia Meloni fait campagne pour le “droit de ne pas avorter” et 70% des médecin.es italien.nes refusent de pratiquer l’IVG. 

Avant l’arrivée au pouvoir des extrêmes droites en 2022, la Suède était connue pour avoir une politique étrangère féministe, caractérisée par des efforts visant à promouvoir l’égalité de genre et les droits des femmes sur la scène internationale. Cela incluait des initiatives telles que la promotion de l’éducation des femmes*, la lutte contre la violence basée sur le genre, et la participation active à des forums internationaux sur les droits des femmes*. Le nouveau gouvernement a pris la décision d’abandonner la politique étrangère féministe, considérée comme “n’ayant pas servi à grand chose” ; une annonce qui constitue un revers aux droits des femmes* à l’international. 

Ainsi, partout en Europe, les droits obtenus après des décennies de lutte sociale se voient remis en question, voire bafoués, dès lors que les extrêmes droites accèdent au pouvoir.

La Belgique n’est pas à l’abri de se retrouver dans un scénario similaire à l’issue des élections. Le projet politique porté par les extrêmes droites belges se fonde sur des arguments sécuritaires et nationalistes, et les quelques allusions aux violences faites aux femmes servent à justifier leurs programmes racistes et islamophobes. Les partis chez nous, le Vlaams Belang, suivi sur certains sujets par la NV-A, font blocage depuis plusieurs années contre la réforme de la loi sur l’IVG. Ce blocage est malheureusement soutenu par les Engagés et le CD&V. La montée en popularité et la perspective de voir accéder au pouvoir des partis promouvant des idées portant atteinte aux droits et libertés des minorités de genre est particulièrement préoccupante, nous devons dénoncer de tels idéaux !

 

Il est encore temps d’agir ! L’histoire ancienne comme récente montre que la mobilisation des jeunes, des féministes, des personnes queers et des minorités de genre est le meilleur barrage aux extrêmes droites et aux politiques liberticides. 

En Islande, le 24 octobre 1975, 90% des femmes décident de faire grève pour défendre leurs droits et dénoncer les inégalités salariales. Depuis, cette manifestation a lieu chaque année  et l’Islande a été le premier pays au monde à élire une femme présidente en 1980. Il s’agit également du pays avec le plus faible écart salarial et la plus grande parité au sein du Parlement. 

En Espagne, la forte mobilisation des mouvements féministes et LGBTQIA+ a fait du pays un exemple en matière d’égalité de genre, notamment avec les politiques considérées comme avant-gardistes du gouvernement Sanchez. L’année passée, un scrutin historique, porté principalement par un front féministe et jeune a permis de faire barrage aux extrêmes droites. 

En 2023, les polonais et surtout les polonnaises ont mit  fin à 8 longues années d’un gouvernement d’extrêmes droites conservatrices grâce à la mobilisation historique des femmes le jour de l’élection. 

La règle s’applique en dehors de l’Europe aussi : c’est la mobilisation des femmes*, des minorités de genre, des jeunes et des communautés autochtones qui est parvenue à débarrasser le Brésil de Bolsonaro et de sa politique conservatrice, ultra-capitaliste et oppressive envers les personnes minorisées.

 

En ce 8 mars 2024, année d’élections à tous les niveaux en Belgique, le Self Love Gang appelle les jeunes, les femmes*, les minorités de genre et les personnes Queer à marquer l’histoire en faisant front uni contre les extrêmes droites. Les extrêmes droites au pouvoir sont un danger pour nos libertés, nos droits et nos choix. À l’image des mobilisations historiques en Europe et ailleurs, seules nos mobilisations devant les urnes comme dans la rue peuvent mettre un terme à la menace des extrêmes droites en Belgique.

Notre engagement collectif peut renverser les tendances, comme cela a été démontré à maintes reprises. Ensemble, défendons un futur où chacun et chacune peut vivre librement, sans crainte de discriminations ou de régressions.

Ce vendredi, rendez-vous à 17H devant le Lloyd café, rue du marché aux herbes, 80, 1000, Bruxelles pour un départ groupé qui se joindra à la manifestation féministe. 

Féministes engagées, fachos dégagés !

 

-Le Self Love Gang

 


jean-jaures.org

Le Soir

Moustique

écolo j

RTBF

Le Monde

Libération

Syndicats magazine

Nos thématiques

Voir toutes les thématiques