Crise climatique : les feux de forêt

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Depuis quelques années, nous constatons l’augmentation et l’intensification des feux de forêts dans le monde. Au Canada, en Sibérie, en Amazonie, au Chili, dans le bassin méditerranéen, en Indonésie… peu de régions du monde semblent y échapper.

 

Les incendies sont de plus en plus dangereux à cause de l’activité humaine :

Bien que les incendies de forêts soient un phénomène naturel dans les écosystèmes forestiers, l’activité humaine capitaliste croissante au cours des dernières décennies a augmenté le nombre d’incendies, leur fréquence et leur gravité. En effet, les feux de forêts sont dû en grande partie à des températures extrêmement chaudes et des canicules qui sont de plus en plus redondantes. Ainsi, l’aggravation des conditions météorologiques favorise le déclenchement et la propagation des incendies.

En plus de la déforestation massive et l’affaiblissement rapide de nos forêts dus à l’activité humaine (comme les fréquents brûlis des agriculteurs en Amazonie), la surproduction et la surconsommation ancrée dans notre système capitaliste rejettent une quantité bien trop grande de carbone, ce qui provoque le réchauffement climatique, qui, à son tour se traduit entre autre, par des vagues de chaleur, des canicules, qui brûlent parfois des forêts entières. Ensuite, ces forêts enflammées libèrent du CO2 et d’autres hydrocarbures et particules dans l’atmosphère qui contribuent à nouveau au réchauffement de notre planète. Ce cercle vicieux est “une boucle de rétroaction incendie-climat” (voir figure ci-dessous).

 

 

cercle vicieux incendies feux de forêt

En conséquence…

Les feux de forêts en de ces dernières années détruisent en moyenne deux fois plus de surface forestière qu’au début du siècle. Chaque année les feux de forêt mondiaux augmentent à échelle d’une surface de l’équivalent de la Belgique. 

C’est ainsi qu’on découvre les images marquantes de New York sous une lourde fumée orange, mais aussi celles de forêts enflammées dans des zones autrefois enneigées. En effet, ce sont les forêts boréales de la Russie, du Canada, et de l’Alaska qui sont les plus touchées : ces 20 dernières années, 70% de la surface forestière perdue dans des feux était dans ces régions. Les incendies intenses dans ces biomes auparavant intouchés libèrent en plus une grande quantité de carbone enfouie dans le sol et le permafrost. 

Pourtant, comme l’a rappelé James McCarthy, analyste de Global Forest Watch, « les forêts sont l’un des meilleurs moyens de défense dont nous disposons contre le changement climatique ». 

Ainsi, il est nécessaire d’investir davantage dans la prévention, la détection, l’extinction des incendies et la restauration des zones touchées. Cependant, il n’y a pas vraiment de solution miracle, une des solutions serait de sortir de ce cercle vicieux et ne produire que ce dont nous avons réellement besoin. Une autre solution pourrait être de limiter les activités humaines près des forêts. Des outils de “tracking” de feux de forêts sont en développement pour essayer de prévenir les zones à risques.

Un changement de paradigme urgent et efficace pour lutter des effets catastrophiques du réchauffement climatique passe nécessairement par des actes de grande ampleur pour réduire la production de gaz à effet de serre et la guérison et la préservation des forêts du monde entier. 

 

Sources : 

 

– Article rédigé par Yusuf Acet.

Consulte nos autres articles : « La fonte des glaces » , « Les inondations » , « Les canicules », « Les sécheresses », « L’acidification des eaux »

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