Crise climatique : les canicules

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Les canicules sont devenues un phénomène préoccupant en Belgique et ailleurs, survenant de plus en plus tôt et avec une fréquence accrue. Ces vagues de chaleur extrême sont le résultat direct du changement climatique mondial, amplifié par les émissions de gaz à effet de serre. Alors que la communauté internationale s’engage à lutter contre le réchauffement climatique, le gouvernement belge, dirigé par Alexander De Croo, a suscité la surprise en annonçant « une pause » dans le processus de transition climatique du pays.

Les canicules : un problème croissant aux conséquences dévastatrices

Les canicules se caractérisent par des températures exceptionnellement élevées pendant une période prolongée, dépassant les normales saisonnières. Elles sont principalement causées par le réchauffement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre provenant de l’activité humaine, telles que la combustion des combustibles fossiles, contribuent à l’augmentation de la concentration de ces gaz dans l’atmosphère. Cela entraîne un piège de la chaleur près de la surface de la Terre, provoquant une augmentation des températures moyennes et l’aggravation des vagues de chaleur.

 

 

Le GIEC et l’Organisation Météorologique Mondiale ont tous deux souligné que les canicules deviennent non seulement plus fréquentes, mais aussi plus longues et plus intenses en raison du changement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre, provenant notamment de la combustion des combustibles fossiles, sont les principales responsables de l’élévation des températures à l’échelle mondiale. Ces températures record sont souvent accompagnées d’une augmentation du stress thermique, ce qui peut avoir des conséquences néfastes pour la santé humaine, l’agriculture, les écosystèmes et l’approvisionnement en eau.

  • Sur le plan humain, les vagues de chaleur entraînent une augmentation des maladies liées à la chaleur, des hospitalisations et même des décès par hyperthermie. Les personnes âgées, les enfants et les personnes atteintes de maladies chroniques ou souffrant de sousnutrition sont particulièrement vulnérable.

La canicule de 2003 en Europe a été l’une des plus graves de l’histoire, avec des températures dépassant les 40 degrés Celsius. Elle a entraîné la mort de 70 000 personnes, principalement parmi les personnes âgées, et a mis en évidence les vulnérabilités face aux événements climatiques extrêmes. Cette canicule a également suscité une prise de conscience de l’urgence de lutter contre le changement climatique et d’adopter des mesures d’adaptation pour atténuer les impacts futurs.

  • Sur le plan environnemental, les canicules ont des répercussions sur les ressources en eau, l’agriculture et la biodiversité. Les ressources hydriques sont mises à rude épreuve, les cultures souffrent du manque d’eau et les écosystèmes fragiles sont menacés. De plus, les canicules peuvent également augmenter les risques d’incendies de forêt, causant des dommages importants aux écosystèmes forestiers.

 

 

En tant qu’organisation scientifique, l’OMM met en évidence l’importance de surveiller et d’étudier les canicules pour mieux comprendre leurs causes, leurs impacts et leurs tendances à l’avenir. Cela permet de fournir des informations essentielles pour élaborer des stratégies d’adaptation et de gestion des risques face aux canicules.

 

 

Clique sur les figures ci-dessous pour les visionner :

L'élévation des températures en Europe depuis 1900 Conséquences des catastrophes environnemtnales en Europe

Quand il faut agir, une « pause » n’est pas envisageable

Alexander De Croo (Open VLD) a choqué de nombreux observateurs en annonçant qu’il voulait une pause dans le processus de transition climatique du pays. Cette déclaration a suscité de vives critiques de la part de ses partenaires de la majorité.

Une « pause »  pourrait avoir des conséquences graves pour la lutte contre le changement climatique. En ralentissant ou en suspendant les efforts de transition vers des énergies propres et durables, la Belgique risque de retarder ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de compromettre sa contribution à l’Accord de Paris.

En outre, une telle décision enverrait un signal négatif aux autres pays et à la communauté internationale. Alors que de nombreux pays intensifient leurs efforts pour réduire les émissions et s’adapter au changement climatique, le fait que la Belgique fasse marche arrière pourrait affaiblir la crédibilité du pays en matière de leadership climatique.

 

Pour faire face aux défis climatiques, il est crucial que la Belgique renforce ses efforts de transition vers une économie plus verte et plus durable. Cela implique d’investir davantage dans les énergies renouvelables, d’améliorer l’efficacité énergétique, de promouvoir la mobilité durable et d’adopter des politiques visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. La Belgique peut également jouer un rôle important au niveau international en soutenant les accords internationaux sur le climat, en encourageant la coopération entre les pays et en plaidant en faveur de mesures plus strictes pour limiter le réchauffement climatique.

 

Soulignons aussi la similarité entre les vagues de chaleur en Belgique et celles observées dans d’autres régions du monde. Les impacts du changement climatique sont globaux et les canicules sont un phénomène qui touche de nombreux pays.

L’Australie, le Pakistan, l’Inde, le Burkina Faso, les États-Unis, le Cameroun, ou encore le Canada et de nombreuses régions d’Europe ont également connu des canicules dévastatrices ces dernières années. Les conséquences de ces vagues de chaleur sont similaires, avec autant d’impacts sur la santé publique, l’agriculture, les écosystèmes et les infrastructures. Il est important de comprendre que les canicules ne sont pas un problème isolé à une région spécifique, mais plutôt un défi mondial lié au changement climatique. Les politiques et les mesures prises par un pays pour faire face à ces défis peuvent avoir des répercussions au-delà de ses frontières.

Il est donc essentiel que les pays collaborent et adoptent une approche collective pour atténuer les effets du changement climatique et s’adapter aux vagues de chaleur croissantes. Des efforts concertés au niveau mondial sont nécessaires pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, promouvoir les énergies renouvelables, renforcer les systèmes d’alerte précoce et développer des stratégies d’adaptation efficaces.

 

Les canicules en Belgique et ailleurs représentent un défi majeur qui ne peut être ignoré. Alors que de nombreux pays font face à des vagues de chaleur de plus en plus précoces et fréquentes, les remarques de certains politiciens comme De Croo ou Macron de faire une pause dans le processus de transition climatique est préoccupante. Il est impératif que des mesures concrètes soient prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, atténuer les impacts des canicules sur la population et l’environnement, et jouer un rôle positif dans la lutte mondiale contre le changement climatique.

 

-Article rédigé par Jorge Diaz, membre du GT Climat d’écolo j.

 

Sources :

 

Consulte nos autres articles :« Les feux de forêt », « La fonte des glaces » , « Les inondations »,« L’acidification des eaux », « Les sécheresses »

Pour aller plus loin : "Risques liés aux canicules en Belgique"
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